Le coq est aujourd’hui l’un des emblèmes français les plus connus à travers le monde et un symbole très populaire dans bien des domaines : on le trouve sur les maillots de foot de l’équipe de France, sur le pont Alexandre III, sur la grille qui marque la sortie arrière du Palais de l’Élysée ou encore sur de nombreux monuments aux morts. Tout le monde le sait aujourd’hui, il était également tout en haut de la flèche de Notre-Dame. Et pourtant, il n’est pas considéré comme un symbole officiel de la République française ! Alors d’où nous vient ce symbole ?
Un surnom donné par les Romains aux Gaulois
À l’origine, cette expression est un jeu de mots (facile) basé sur l’homophonie entre le mot latin gallus, qui signifie coq, et le nom Gallus, qui désigne le Gaulois, l’habitant de la Gaule. On retrouve donc cet emblème dès l’Antiquité, bien qu’il n’ait pas été un symbole d’importance à l’époque : ayant été retrouvé sur quelques pièces de monnaie, il a sans doute été le symbole de quelques tribus gauloises, parmi une multitude d’autres tribus et un nombre encore plus important d’autres symboles.
Il faudra attendre près de mille ans pour que le coq ressurgisse en tant que symbole royal : à la Renaissance, il commence à figurer sur les emblèmes officiels de rois de France issus des Maisons de Valois et de Bourbon. Il reste néanmoins un symbole mineur, comparé à l’aigle, et surtout à la fleur de Lys, et ne fera que quelques apparitions au fil des siècles qui suivront.
Un symbole mineur jusqu’au XXe siècle
Il sera par exemple très utilisé par le peuple et les travailleurs au moment de la Révolution : il symbolise alors le travail, à l’image du paysan qui se lève au son des Cocoricos pour entamer sa longue journée de labeur, mais également la vigilance, le coq étant réputé pour se réveiller au moindre bruit.
Disparu sous Napoléon, réapparu rapidement en 1830, le coq s’installera pour de bon lors de la Première guerre mondiale, et ce pour une raison bien précise : dans la propagande de guerre officielle de la France, c’est forcément un animal qui doit faire face à l’aigle allemand, emblème de l’empire germanique depuis des siècles. C’est alors le coq gaulois, déjà bien présent dans l’imaginaire français, qui est choisi pour représenter une France victorieuse face à l’aigle allemand. Pendant les deux guerres mondiales, le coq français et l’aigle allemand, se livreront ainsi une féroce bataille sur les murs des deux pays :