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Comment reconnaître un immeuble haussmannien à Paris ?

Immeuble haussmannien Paris
Par Sofiane

C’est la rentrée et comme de nombreux étudiants et étudiantes, vous avez rejoint Paris pour vos études. Valises posées après de long mois à chercher un appartement, vous vous promenez dans les rues de la capitale et remarquez beaucoup de petites choses intéressantes sur les immeubles de la ville. Savez-vous comment reconnaitre un immeuble haussmannien parmi les autres ? Un article parfait pour briller en société !

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Une hauteur très précise

Façade d'un immeuble haussmannien © Natalia Bratslavsky / Shutterstock
Façade d’un immeuble haussmannien © Natalia Bratslavsky / Shutterstock

L’une des première règle que doit suivre un véritable immeuble haussmannien se trouve dans sa hauteur : pas plus de six étages. Mais surtout, le bâtiment doit être homogène avec la rue dans laquelle il se trouve – l’homogénéité étant le maître-mot des grands travaux du XIVe siècle. Par exemple, pour une rue d’une largeur comprise entre 9,75 mètres et 20 mètres, la hauteur maximale de la façade est de 18 mètres, et pas plus de 12 mètres de haut dans une rue dont la largeur est inférieure à 7,80 mètres. Tout bâtiment dépassant cette hauteur ne sera, de fait, pas haussmannien. En parlant de hauteur, aucune nouvelle construction ne peut dépasser les 32 mètres de haut depuis 2006, encore une fois, pour l’homogénéité de la ville.

L’étage noble et les balcons filants

Le rez-de-chaussé étant la plupart du temps laissé aux boutiques en tout genre : le premier étage leur servait souvent d’entrepôts pour leurs articles ou de logements pour les gérants et certains employés. Juste au-dessus, en revanche, se trouvait l’étage noble : c’est souvent celui où les fenêtres sont les plus hautes pour que la lumière pénètre parfaitement dans les appartements bourgeois. C’est aussi à cet étage que se trouve un balcon filant, c’est-à-dire sans interruption de part et d’autre de la façade. Va de pair le 5e étage qui lui aussi possède l’un de ces balcons par simple souci d’esthétisme, afin de donner une symétrie à l’immeuble. La symétrie, deuxième clé de voute de l’architecture haussmanienne.

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À l’inverse, le 6e et dernier étage était réservé aux domestiques, d’où le nom de « chambres de bonnes ». Ainsi, l’étage sous les toits était compartimenté en petites chambres avec des pièces d’eau partagées sur le palier. Vous avez peut-être pu le remarquer lors de vos visites, cet étage est parfois accessible par un escalier de service au fond de la cour. Intéressant d’ailleurs, car c’est aujourd’hui l’un des étages les plus prisés par les étudiants pour sa vue incroyable sur les toits parisiens. Et pour un peu plus de vocabulaire, les fenêtres un petit peu débordantes placées dans le toit des immeubles s’appellent des chiens-assis.

Chiens-assis avec petits balcons © Alexander Demyanenko / Shutterstock
Chiens-assis avec petits balcons © Alexander Demyanenko / Shutterstock

Une porte majestueuse 

Porte cochère © Pascale Gueret / Shutterstock
Porte cochère © Pascale Gueret / Shutterstock

Vous savez, ces grandes portes lourdes qu’il faut pousser de toutes ses forces pour pénétrer dans l’immeuble – à moins qu’elles ne soient électriques -. Et bien elles portent un nom très précis : ce sont des portes cochères. Nom intriguant, n’est-ce pas ? Elles le tiennent de leur usage initial. À l’époque, pas de voiture électrique : seulement des calèches tirées par des chevaux. Ces portes larges (environ 3,5 mètres de largeur) permettaient alors à ces véhicules d’entrer dans les immeubles où résidaient des habitants aisés qui pouvaient se payer les services… d’un cocher ! Vous trouverez d’ailleurs parfois des chasses-roues aux pieds de certaines portes cochères. Ces grosses bornes empêchaient les calèches d’endommager les murs et portes des maisons : en somme, c’était une manière de replacer les charrettes “dans le droit chemin”.

Des fantaisies nouvelles

Immeuble parisien avec toit-dôme © bodhichita / Shutterstock
Immeuble parisien avec toit-dôme © bodhichita / Shutterstock

Maintenant qu’on vous a donné quelques tips pour reconnaître les véritables immeubles haussmanniens, voici quelques indices que vous trouverez sur des bâtiments qui vous assureront qu’ils ne le sont pas. Les toit-dômes, par exemple, ont été rajoutés à certains bâtiments à la fin du XIXe – début XXe, en plein essor de l’architecture Art nouveau. Et bien entendu, tout immeuble qui ne serait pas en pierre de taille beige est d’office exclu du recensement des immeubles haussmanniens de la ville. Exit les hautes tours du quartier de Beaugrenelle !

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Photo en Une : Un immeuble haussmannien © Shutterstock