Arpentée chaque jour par un nombre impressionnant de Parisiens, la place de la Bastille nous cache des secrets inattendus… Saviez-vous par exemple que la tour qui trône en son centre est dédiée aux morts de la Révolution de juillet 1830 ? C’est d’ailleurs pour cela qu’on appelle cette tour la « Colonne de Juillet ». Mais le monument s’élève au-dessus d’un endroit encore plus mystérieux : une galerie funéraire comprenant notamment… une momie !
Une tour érigée en l’honneur des révolutionnaires morts en juillet 1830
Née en 1840 après 5 ans de construction grâce aux architectes Alavoine et Duc, la Colonne de Juillet et son Génie de la Liberté étaient prévus dès le début pour rendre hommage aux révolutionnaires morts lors de la Révolution de Juillet, aussi appelée les Trois Glorieuses. Pourtant, avant d’accueillir cette haute tour, la place de la Bastille possédait déjà un monument : un immense Éléphant en plâtre dont on vous raconte l’histoire dans cet article.
En tant que monument commémoratif, la tour sert donc de pierre tombale aux Parisiens tombés les 27, 28 et 29 juillet 1830. Ainsi, sous son imposant piédestal se trouve une crypte abritant quelque 500 restes de combattants… ainsi qu’une momie égyptienne rapportée par Napoléon pendant la campagne d’Égypte (1798-1801).
Pourquoi a-t-elle été installée là ? On l’ignore – certains expliquent qu’on ne savait tout simplement pas où mettre cette momie ! – mais, bonne nouvelle, on risque de l’apprendre d’ici peu : la crypte située sous la colonne de Juillet, qui comprend une grande galerie circulaire et deux caveaux, devrait rouvrir prochainement ses portes aux visiteurs à l’occasion du réaménagement de la place de la Bastille. On ne connaît pas encore la date précise, mais cela devrait être courant 2020… et peut-être pourra-t-on voir cette fameuse momie !
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Photo de Une : Inauguration de la colonne de Juillet en juillet 1840. Gouache, 13,8 x 21,7 cm, en provenance de la collection Hippolyte Destailleur.