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L’argot parisien expliqué aux jeunes

Beaucoup d’entre nous ne connaissent l’argot parisien qu’à travers la bouche de l’oncle René pendant les déjeuners familiaux arrosés ou les répliques cultes de Jean Gabin. Et pourtant, l’argot est caractéristique des régions et même des rues que l’on traverse.

L’argot parisien expliqué aux jeunes

L’argot parisien ou « langue verte » pour Alfred Delveau est un vestige du passé qu’il ne faut pas négliger. Oublier cette forme d’expression serait faire mourir le Paris de nos grands-parents et les répliques légendaires de Jean-Pierre Léaud dans « Les 400 coups ». Issu principalement de l’argot des métiers et de l’argot dit des voleurs, l’argot parisien se parle communément jusque dans les années 70. Sa disparition s’explique en partie par le changement démographique et sociologique en cours dans la capitale et sa région. Alors pour continuer à perpétuer ces mots perdus, voici une petite sélection d’expressions d’argot parisien (et leur définition) à utiliser sans modération pour se la raconter devant les copains :

Tu entonnes sec ! : tu bois beaucoup

Acré ! : Silence !

Regarde-moi cette roulante mal garée : regarde cette voiture mal garée

Y’a trèpe : y’a foule

Avoir des inquiétudes dans les jambes : avoir envie de donner un coup de pied dans les fesses de quelqu’un

Tu viens becqueter : tu viens manger

Aller chez ma Tante : aller déposer des objets au Mont-de-Piété

On a pissé à l’anglaise : on s’est barrés discrètement

Aller à Clichy : faire caca

C’est un avaleur de cailloux : c’est un glouton

Avoir la gueule en coin de rue : se dit de quelqu’un qui a un visage froid et désagréable

Avoir un cheveu sur son potage : avoir du chagrin

Bande-à-l’aise : se dit d’une personne je-m’en-foutiste

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