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Saviez-vous que le plus vieux graffiti de Paris est caché sur l'une des plus belles places de Paris ?

Par clementine

En arpentant les rues de Paris, il est possible de découvrir des trésors insoupçonnés, témoins silencieux de l’histoire tumultueuse de la ville. Parmi ces trésors se trouve le plus vieux graffiti de Paris, une œuvre étonnante qui remonte à plusieurs siècles, et qui se cache sur l’une des plus belles places de Paris !

https://f.info.pariszigzag.com/f/p?q=n4l6TIJ-xaXwmPcVukeg0JIv3j35jY1Hp2d9b9w0MxToUZjbYmkjQJFGucEje1zlUsrplyzy9fTMEuGtw5Uuk4PoGLToiAdX7q7gCE5Ygds9xBhdFqorr2qPLhut1rdkUQO0aAGCidqra1GnWkoTHPimgWFOY7qWJPEXp_zcUbNP0UkwaMecwb0zO5uuH0rpRjwOw5fN0JrNnvIqari3wp9gPUvD1NMV1aFunX5bGC1780yCJ0nq4OqSUdUqIc4l

Une découverte inattendue

Situé au cœur du quartier du Marais, ce graffiti est niché dans un petit coin de la place des Vosges, sur l’arcade extérieure d’un pilier entre le 11 et 13 de la place des Vosges. 

Le plus vieux graffiti de Paris

Laisser son empreinte

“1764 NICOLAS”. Ce graffiti, gravé dans la pierre, est un vestige rare qui remonte à plusieurs siècles et dont la datation semble évidente ! Mais qu’en est-il de son auteur ? Selon certains, il serait l’oeuvre de l’écrivain Nicolas-Edme Restif de la Bretonne. 

Né en 1734 dans un petit village de l’Yonne, Restif de la Bretonne était issu d’une famille modeste. Dès son jeune âge, il se lançe dans un apprentissage auprès d’un imprimeur à Auxerre, avant de s’installer à Paris en 1759, à l’âge de 25 ans. Il étudie la typographie à l’Imprimerie Royale du Louvre, mais ce sont ses activités annexes qui le passionnent véritablement : la rédaction d’histoires érotiques, inspirées de ses propres expériences, et la gravure de ses pensées sur les murs de la ville.

Surnommé “le Griffon“, il se transforme en graffeur nocturne, utilisant des clés et des fers pour laisser sa marque dans les rues de Paris. Dans son journal intime des années 1780, intitulé “Mes inscriptions”, Restif de la Bretonne évoque les centaines de graffitis qu’il a gravés sur les murs de l’Île Saint-Louis, notamment ceux à la gloire de Sara, la fille de sa logeuse, qu’il aime. Bien qu’il ait laissé sa marque dans toute la ville, la seule inscription qui nous soit parvenue de ce graffeur du passé est celle de la place des Vosges.

Retrouvé dans les Archives de la Bastille, son journal intime expose les raisons qui ont poussé cet homme de lettres à marquer ainsi les murs de Paris : “Je la fis dans cette idée : verrai-je cette marque l’année prochaine ? Il me semble que, si je la revoyais, j’éprouverais un sentiment de plaisir, et le plaisir est si rare, vers l’automne de la vie, qu’il est bien permis d’en rechercher les occasions.” Une philosophie que les street-artistes du monde entier embrasse toujours !

Un vestige du passé

Bien que Restif de la Bretonne ne puisse plus contempler son inscription sur la place des Vosges, des centaines de Parisiens passent devant chaque jour… et certains lui prêtent même attention !

Pour les amateurs d’histoire et d’art, la découverte de ce graffiti représente une expérience unique et envoûtante. Se tenir face à cette œuvre centenaire, c’est voyager dans le temps et entrer en communion avec les générations qui nous ont précédés. Une visite de ce lieu chargé d’histoire est donc un véritable voyage dans le passé, une immersion dans l’âme secrète de Paris.

11 place des Vosges, 75004