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Que cachent les sous-stations parisiennes, ces superbes immeubles en brique vitrés du XXe siècle ?

Sous-station Temple © Wikipédia

Si vous avez l’habitude de vous balader dans les rues de Paris, vous en avez sans doute déjà croisé et les avez forcément remarquées. Elles se dressent en effet bien en évidence aux quatre coins de la capitale : des dizaines de grandes bâtisses en brique présentant une large façade vitrée à pan de fer. Grises, bleues, ocres, leurs couleurs et structures diffèrent légèrement à chaque fois, mais l’on peut systématiquement y lire “Compagnie Parisienne de Distribution d’Électricité” ou encore “S-Station”. À quoi servent ces étonnants édifices ? De quand datent-ils ? On vous dit tout.

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Des sous-stations pour le métro parisien

Ces bâtisses sont des anciennes sous-stations électriques. À l’intérieur de chacune d’elle se trouvait, jusqu’au milieu du XXe siècle, une immense salle des machines composée de quatre commutatrices. Ces dernières étaient capables de convertir le courant alternatif à haute-tension fourni par la centrale thermique de Saint-Denis en courant continu à basse-tension utilisable par les engins moteurs. Pendant un demi-siècle, ces sous-stations ont ainsi fourni l’électricité nécessaire au fonctionnement du métro parisien. Car le métro est, depuis l’ouverture de la toute première ligne le 19 juillet 1900, alimenté par traction électrique.

Sous-station Temple
La sous-station Temple, rue Jacques-Louvel-Tessier dans le 10e © GFreihalter

Une architecture typique du XXe siècle

La première de ces sous-stations à voir le jour est celle située au 41 rue de Caumartin, dans le quartier Opéra, en 1903. Pensée par l’architecte Paul Friésié pour le compte de la Compagnie Parisienne de Distribution d’Électricité et de la Compagnie du Chemin de Fer métropolitain de Paris (ancêtre de la RATP), elle a servi de modèle à toutes les autres.

L’architecture des sous-stations nous rappelle immédiatement ce qui se faisait au tournant du XXe siècle, lorsque l’architecture industrielle était à son apogée. Les constructeurs donnaient alors naissance à des édifices jouant sur la géométrie et accordant une place prépondérante au fer et au verre, tels que la Gare d’Orsay ou l’Église Notre-Dame-du-Travail. Construites entre 1903 et 1925, les sous-stations du métropolitain possèdent, elles-aussi, toutes ces caractéristiques.

Sous-station Opéra

Un classement aux monuments historiques

Le courant électrique étant désormais fourni directement en basse-tension, les sous-stations ont perdu leur vocation originelle. Les bâtiments, eux, nous sont restés : parmi les 36 anciennes sous-stations, seulement une quinzaine ont été détruites, toutes les autres ont été conservées et, pour la plupart, reconverties. La sous-station Sèvres abrite par exemple la Fondation EDF, Temple accueille un centre d’hébergement Emmaüs, Saint-Roch est devenu une crèche municipale, Opéra accueille des bureaux de la RATP. Quatre d’entre-elles (Bastille, Auteuil, Opéra et Temple) sont même classées aux monuments historiques depuis 1992. Quant à l’ancienne centrale thermique de Saint-Denis, elle accueille désormais la Cité du Cinéma.

Sous Station Bastille
La sous-station Bastille, située au 31 boulevard Bourdon dans le 4e © Clicsouris

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Crédit photo de une : Sous-station Temple © Wikipédia

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A. C.

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