C’est par hasard que nous sommes tombés sur cette parfumerie aux allures de boutique des années 1800. Son nom ? L’officine universelle Buly. En 1803, ce lieu tenu par Jean-Vincent Bully était connu pour ses parfums et ses vinaigres de toilette. Il y a quelques années, cette boutique a repris du service grâce aux efforts de Victoire de Taillac et Ramdane Touhami. À Saint-Germain-des-Prés d’abord, dans la très chic rue Bonaparte, puis dans le Marais, rue Saintonge. On part à la découverte de la boutique de la rive droite.
Trois boutiques au coeur de Paris
En 2014, près de cent ans après la fermeture de la boutique de Jean-Vincent Bully, deux passionnés ont voulu redonner vie à cet écrin de beauté. Ils ont alors rouvert l’officine au coeur de Saint-Germain-des-Prés tout en respectant les codes et les valeurs de ce lieu insolite. Quatre ans plus tard, c’est au tour du Marais d’accueillir la deuxième officine universelle Buly.
Installée rue Saintonge, cette boutique hors du temps propose des produits inattendus qu’on ne trouve nulle part ailleurs : des crèmes parfumées au bois brûlé d’Hinoki, des huiles antiques, des poudres de myrte ou de pivoine, du lait virginal ou du beurre de fèves de cacao. Le tout vendu dans un conditionnement qui joue la carte rétro à fond, de façon toujours très réussie.
Tous ces petits trésors s’inspirent des recettes de beauté d’antan et sont fabriqués comme avant, à l’ancienne, dans un laboratoire français. Mais ce ne sont pas seulement les produits qui valent le coup, mais tout simplement l’endroit en lui-même.
Anciens meubles d’officines en noyer, comptoirs en marbre, vieux carrelage, portraits de Parisiennes encadrés aux murs… En entrant dans cette boutique, on pourrait se croire dans un roman de Balzac. Ce n’est pas un hasard, puisque le distillateur et parfumeur parisien a lui-même inspiré l’auteur pour son personnage de César Birotteau dans la Comédie Humaine.
Mais contrairement à la boutique de Saint-Germain-des-Prés, cette seconde boutique propose bien plus qu’un simple saut dans le temps à la découverte des officines d’antan : elle fait aussi renaître l’un des plus emblématiques cafés parisiens du XIXe siècle, le Grand Café Tortoni… lui aussi évoqué à de nombreuses reprises par Balzac !
Coudes sur le comptoir, on peut ainsi déguster notre expresso en regardant, les yeux écarquillés, les dizaines de petits objets anciens venus parfaire ce tableau typiquement 1800. Un endroit parfait pour une visite insolite et un saut dans le temps.
Officine Universelle Buly 1803
6, rue Bonaparte, 75006
45 rue de Saintonge, 75003
19 Rue Vieille-du-Temple, 75004 Paris
Crédit photo de Une : Officine universelle de Buly