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Savez-vous quel célèbre poète parisien promenait son homard en laisse au Palais-Royal en 1841 ?

Jardins du Palais-Royal © Adobe Stock
Par AxelleC

Un homard comme animal de compagnie… Quelle drôle d’idée ! C’est pourtant le choix qu’avait fait le poète Gérard de Nerval au milieu du XIXe siècle. Et il ne s’en cachait pas, puisqu’il allait même le promener dans les jardins du Palais-Royal ! On vous en dit plus sur cette histoire parisienne insolite vraiment pas comme les autres.

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Un poète parisien hors normes

Au début du XIXe siècle, le romantisme littéraire et artistique marque la société et la culture française. Parmi les Hérauts de ce mouvement, Gérard de Nerval est l’un des talents les plus prometteurs. Né en 1808 à Paris, il se distingue dès ses 16 ans par l’écriture de recueils de poésie. Celui-ci est même repéré par Victor Hugo qui le prend sous son aile ! D’une personnalité hypersensible, c’est aussi malheureusement un homme torturé, à la recherche perpétuelle d’un langage qui puisse permettre l’expression de ses souffrances… Peu à peu, le poète s’éloigne du monde des vivants et ses premiers coups de folie se manifestent à la fin des années 1830. À la suite d’une déception amoureuse avec la comédienne Jenny Colon, il sombre carrément dans la déraison.

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Jardin du Palais-royal au début du XIXe siècle

Un homard au Palais-Royal

Parmi ses frasques, un jour de printemps 1841 Gérard de Nerval est surpris en train de promener un homard tenu en laisse dans les très animés jardins du Palais-Royal : on peut imaginer l’étonnement et les sarcasmes des flâneurs à la vue de cette scène ! Pour s’en expliquer, notre ami des crustacés dira : « En quoi un homard est-il plus ridicule qu’un chien, qu’un chat, qu’une gazelle, qu’un lion ou toute autre bête dont on se fait suivre ? J’ai le goût des homards, qui sont tranquilles, sérieux, savent les secrets de la mer, n’aboient pas et n’avalent pas la monade des gens comme les chiens, si antipathiques à Goethe, lequel pourtant n’était pas fou. ». Si cet épisode prête à l’amusement, le destin de Gerard de Nerval sera néanmoins particulièrement tragique. Malgré la parution réussie de son recueil intitulé les Filles du feu – qui lui ouvrit les portes du succès en 1854 – il poursuit sa descente dans les affres de la folie. Et après une deuxième puis une troisième crise de folie, marquée notamment par une tentative d’homicide sur son ami le poète Théophile Gauthier, Nerval est hospitalisé à l’hôpital psychiatrique de la Folie Sandrin à Montmartre. Point d’aboutissement d’une vie de souffrance psychique, il se pend à un lampadaire aux environs de l’Hôtel de Ville en 1855… Il réponse désormais au mythique cimetière du Père Lachaise.

La folie sandrin

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Crédit photo de une : Jardins du Palais-Royal © Adobe Stock

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A. C.