900 000 personnes à Paris exposées à ce danger, la nouvelle étude qui fait trembler la capitale !

Des monuments qui font la renommée de la ville depuis des décennies, une vie culturelle continuellement intense, un pôle attractif, des centaines de restaurants dans un même quartier ou des transports en commun pour aller d’un arrondissement à un autre… la ville de Paris possède de nombreux avantages. Pourtant, peu importe combien on aime la Ville Lumière, force est de constater que la capitale possède aussi quelques points négatifs. Des prix immobiliers conséquents, un trafic très dense une bonne partie de la journée ou une pollution encore trop élevée malgré les nombreuses mesures mises en place depuis des années.

L’un des quartiers les plus emblématiques de la capitale représentatif de cette nuisance

Reconnu comme l’un des points-noirs de la capitale, le trafic est un sujet qui amène beaucoup de crispation. Outre la difficulté de circuler librement et facilement dans Paris, ce sujet amène également un autre problème, qui ne touche pas que ceux derrière le volant : le bruit. Selon l’Agence de Transition Écologique, le bruit représente tout simplement le second facteur environnemental provoquant le plus de dommages sanitaires en Europe. Pour mieux se rendre compte du désagrément que le bruit peut causer, la plateforme Bruitparif, qui mesure l’impact des transports sur l’environnement sonore, vient de révéler une nouvelle carte interactive qui permet de mettre en lumière les quartiers les plus bruyants de la capitale. Réputé pour son trafic dense, le périphérique parisien totalise par exemple 1,5 million de déplacements chaque jour. De tels chiffres qui ont évidemment une répercussion sur le niveau de bruit observé sur l’ensemble de cet axe routier. 

Les relevés de nuisances sonores enregistrés sur le périphérique oscillent entre 70 décibels, soit un son équivalent à un aspirateur en marche, et 80 décibels, qui correspond à peu près à un bruit d’une tonalité proche d’un klaxon. Mais si l’on s’en tient aux quartiers de Paris, qui est donc le “malheureux” gagnant de cette carte interactive ? Il s’agit tout simplement du 8ème arrondissement, qui accueille notamment la célèbre avenue des Champs-Élysées et le rond-point de l’Étoile, avec un niveau de décibels supérieur à 75 décibels. Dans l’ensemble, les grandes routes de ce quartier ont un niveau sonore dépassant les 70 décibels. Ces différentes données en font ainsi l’arrondissement de Paris le plus bruyant sur le plan des transports, mais aussi de l’animation touristique, de jour comme de nuit.

De quoi fortement aggraver la santé

Dans le reste du classement, on retrouve juste derrière les 14ème, 17ème et 9ème arrondissements de Paris, avec un niveau sonore entre 70 et 75 dB. Des chiffres éloquents, d’autant plus que ces nuisances sonores ont des conséquences plus que néfastes sur les Parisiens. 13,4 % de la population vivant dans la métropole du Grand Paris, soit 900 000 personnes, serait ainsi exposée à des niveaux sonores dépassant les seuils réglementaires sur l’ensemble de la journée. Un chiffre qui ne baisse que de 4,2 %, soit 300.000 personnes, sur le même périmètre de nuit. Par ailleurs, plus de 500 000 personnes déclarent que ces bruits sont la source d’une forte baisse de la qualité de leur sommeil. Le constat est encore plus inquiétant : ces mêmes personnes ont perdu en moyenne huit mois de vie en bonne santé en raison de leur exposition au bruit des transports. Un chiffre qui peut grimper jusqu’à 19 mois dans les zones les plus exposées.

Bien entendu, de nombreuses études ont prouvé qu’une exposition répétée à un niveau sonore de plus de 60 dB peut provoquer des troubles de l’audition. Un constat qui ne risque pas de rassurer les Parisiens et Parisiennes, à l’heure où de nombreux travaux d’importances se poursuivent dans la capitale, d’autant plus qu’un événement comme les Jeux Olympiques approche à grands pas. Deux facteurs qui peuvent grandement amplifier cette nuisance sonore. Afin de limiter ces effets néfastes sur la santé des résidents de Paris et sa grande couronne, la métropole du Grand Paris finance des projets de résorption du bruit depuis 2018. En ce sens, le gouvernement a également agi avec la mise en place du 100% Santé, visant à lutter contre le renoncement aux soins pour des raisons financières dans les domaines auditifs, optiques et dentaires. Une mesure qui a permis de doubler la base de remboursement des aides auditives par la Sécurité Sociale à hauteur de 400 euros par oreille et de faciliter l’accès des patients à des “paniers” de soins auditifs de qualité.

À lire également : Après 5 ans de rénovation, ce musée installé à Paris depuis 1937 va bientôt rouvrir ! Qu’est-ce qu’il nous réserve ?

Image à la une : Trafic à Paris © Adobe Stock