fbpx

Pour combler les nombreux départs, la Mairie de Paris recherche désespérément des bouquinistes

Par Kevin

Fragilisés par le mouvement des gilets jaunes et des grèves, sapés par la crise du Covid-19, de nombreux bouquinistes ont décidé, depuis trois ans, de fermer leurs échoppes sur les quais de Seine. Pour combler ces nombreux départs, la Mairie de Paris cherche de nouveaux candidats, mais a bien du mal à trouver des candidats..

Paris à la conquête de nouveaux bouquinistes 

Les bouquinistes font partie du patrimoine parisien depuis plus de 400 ans. Inscrits au patrimoine culturel immatériel français depuis février 2019, ces bouquinistes, installés sur les quais de Seine, font le bonheur des touristes, mais aussi des passionnés de lecture et des passants. Cependant, avec la crise des gilets jaunes, les grèves de fin 2019 et début 2020, la crise du Covid-19 marquée notamment par des confinements et une absence de touristes étrangers, de nombreux bouquinistes ont jeté l’éponge et baissé le rideau. Sur les 220 emplacements existant aujourd’hui, 18 sont actuellement inoccupés.

En réalité, le métier de bouquiniste lui-même semble à bout de souffle. Selon Jérôme Callais, président de l’Association culturelle des bouquinistes de Paris et bouquiniste de profession depuis 30 ans, cet essoufflement se caractérise notamment par la montée en puissance des ventes de livres en ligne. “Amazon, les librairies sur internet, tout ce qui est téléchargeable, évidemment ça fait du mal, les gens lisent moins et viennent moins vers nous”, constatait-il y a quelques jours sur Radio France.

Pour trouver des nouveaux preneurs, la Mairie de Paris a donc lancé un appel à candidatures, ouvert jusqu’au 18 février 2022. Mais à moins de trois mois de la date butoir, le succès n’est guère au rendez-vous : selon Jérôme Callais, seulement “12 candidatures” ont été reçues depuis le lancement de l’appel à candidatures. “On existe depuis 450 ans, on ne va pas disparaître comme ça ! Les bouquinistes sont à Paris ce que les gondoliers sont à Venise, on n’imagine pas l’un sans l’autre”, a ainsi défendu Jérôme Callais qui a demandé à la Mairie, plus de publicité autour de cet appel.

À lire également : Île Seguin à Boulogne-Billancourt : le pont Seibert en pleine renaissance

 

                                                                                                                                                                                                       Kevin Sonsa-Kini