Il était temps, vous l’attendiez tous… Nicolas d’Estienne D’Orves (comme la station de métro, ça tombe bien) signe chez Plon la version dédiée à Paris des célèbres “Dictionnaires Amoureux” de la maison d’édition.
Disponible depuis le 1er octobre, ce livre est une sorte de déclaration d’amour à la plus belle ville du monde. Le bouquin nous révèle des anecdotes sur Paris au fil des lettres de l’alphabet. De A (comme “accordéon”) à Z (comme Zucca, le photographe qui a photographié la ville sous l’Occupation allemande).
“Une sorte de parc d’attractions où chacun trouvera ses montagnes russes, sa barbe à papa et son train fantôme”, c’est ainsi qu’il décrit la capitale. Nicolas d’Estiennes D’Orves nous décrit son Paris, l’amour de sa vie.
Voici quelques extraits :
A comme… Autobus :
“J’aime les autobus. Oui : j’adooore les bus. Transport en commun de ceux qui savent prendre leur temps (et généralement le perdre), l’autobus parisien a conservé un charme particulier, qu’a perdu le métro et que n’aura jamais le RER. Le bus, c’est un état d’esprit. Un petit club subtil, assez mêlé. Presque une société secrète.”
C comme… Catacombes :
“Catacombes ! A lui seul ce mot fascine ou fait frémir. Il fleure le salpêtre et le mystère, l’ossuaire et le fantasme. “Arrête ! C’est ici l’empire de la mort.” Ainsi sont accueillis les visiteurs qui ont descendu les centre trente et une marches des catacombes de la place Denfert-Rochereau. Pendant un kilomètre sept, ils circulent alors dans d’étroits couloirs constitués de crânes et d’ossements.”
G comme… Garçon de café :
“Difficile d’obéir à sa légende. On est parfois l’esclave d’une réputation qui faut pourtant brandir à contre-coeur. Ainsi les garçons de café parisiens. La littérature, le cinéma, la photographie, la télévision nous présentent volontiers cette humanité androgyne (qu’ils soient mâle ou femelle : ils sont “garçons”) comme obéissant à une typologie bien précise. Rogue, agressif, vachard, taciturne, hautain, lymphatique, prétentieux, telles sont les innombrables épithètes auréolant les cadors du zinc.”
M comme… Métro :
“Paris est parfois à la traîne. Alors que tout était là pour qu’elle fût la première à disposer d’un chemin de fer métropolitain, la voilà coiffée au poteau par Londres, New-York, Berlin, Chicago, Budapest puis Vienne… Sou Napoléon III, Flachat et Le Hir y pensaient déjà, dans les années 1853-1854. Il va pourtant falloir attendre.”
T comme… Touristes :
“Dans une célèbre chanson, Andrex vantait les charmes du Paris international, arguant qu’il ne sert à rien de voyager puisque “on a tout ça en France”. Si l’antienne est potache, elle montre combien notre capitale est un carrefour. Ainsi certaines tables parisiennes sont-elles les aimants d’un cosmopolitisme gourmand et contrasté.”
Infos pratiques :
“Dictionnaire amoureux de Paris”, Nicolas d’Estienne D’Orves
674 pages, édité chez Plon
25 euros