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Grand Paris : les écarts se creusent entre les plus pauvres et les plus riches

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Par Camille Beau

La Métropole du Grand Paris, terre d’inégalités : c’est ce que démontre (une nouvelle fois) une étude publiée par l’Atelier Parisien d’Urbanisme (Apur), organisme chargé de documenter les évolutions urbaines et sociétales à Paris. L’organisation s’est intéressée à l’évolution des salaires sur les différents territoires franciliens depuis 15 ans : cette étude montre une fracture évidente entre l’Est et l’Ouest parisien, ce dernier s’enrichit tandis que le premier s’appauvrit, mais également un creusement conséquent de l’écart de richesse entre les plus pauvres et les plus riches.

Des écarts de salaires de plus en plus élevés

Il ressort de l’étude que les revenus des habitants des zones les plus favorisées – la Ville de Paris, les Hauts-de-Seine et les Yvelines – ont progressé plus rapidement que la moyenne régionale durant ces quinze dernières années. À l’inverse, les salaires des personnes vivant dans les zones les moins favorisées – Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne…- ont augmenté beaucoup moins vite. Résultat, les 10 % les plus riches du Grand Paris gagnent désormais 9,6 fois plus que les 10 % les plus modestes.

Revenu médian déclaré en fonction de la localisation territoriale © Apur

Par ailleurs, les loyers étant trop élevés pour les plus pauvres, les zones qui sont déjà les plus favorisées attirent toujours plus de cadres et consolident leur richesse. La précarité et le chômage se concentrent alors dans les zones en difficulté, où beaucoup de ménages ne disposent que d’un seul salaire.

Un autre phénomène s’est accentué au cours de ces dernières années : le processus de gentrification. Ce phénomène s’observe par exemple dans l’Ouest de Saint-Ouen ou le sud de Montreuil, tout comme dans certains arrondissements parisiens –10e, 18e, 19e et 20e– où “de jeunes cadres sans enfant sont venus s’installer, attirés par des niveaux de loyers plus accessibles», précise l’étude.

Évolution du revenu médian par UC entre 2001 et 2016 © Apur

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