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Muséum d'histoire naturelle : le vol du collier de la reine Nazli d'Égypte déjoué au dernier moment

Par Alexandre L

Depuis le 19 mai dernier, le Muséum d’histoire naturelle propose, en collaboration avec le bijoutier Van Cleef & Arpels, une superbe exposition nommée Pierre Précieuses, réunissant plus de 500 pièces d’exception dont le célèbre collier de la reine Nazli d’Égypte. C’est précisément cette pièce qui a été prise pour cible par trois malfrats au cours des mois derniers. Après quelques mois de préparation, les trois hommes ont été interpellés juste avant de passer à l’acte.

Le collier de la reine d’Égypte, un joyau historique

Il faut remonter en 1939 pour voir apparaître le bijou dans l’Histoire. La reine mère Nazli Sabri décide à cette date d’offrir un cadeau à sa fille pour son mariage, et passe commande auprès de la maison Van Cleef. Et “puisque les bijoux de la reine ne cèdent en rien à ceux de la princesse”, elle mandatera le bijoutier pour façonner deux colliers. L’ancienne reine s’offrira alors une superbe parure portant 200 carats de pierres précieuses et l’arborera fièrement pendant des années. Seulement voilà, après le renversement de la monarchie en 1952, la reine Nazli fut contrainte de s’installer aux Etats-Unis, où commencera son déclin et l’assèchement de sa fortune. En 1975, proche de la faillite, elle se résout à mettre le fameux collier aux enchères, lequel sera acheté pour 140 000 dollars. Après plusieurs années de flou, surprise, le collier réapparait en 2015 au catalogue de la maison de vente Sotheby’s. Van Cleef saute alors sur l’occasion de remettre la main sur la pièce historique et acquiert cette dernière pour 3,6 millions d’euros avant de la prêter au museum.

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Passage à l’acte imminent

C’est donc sur cette pièce emblématique à la valeur considérable que les malfrats ont jeté leur dévolu. Après des mois de préparation, ils ont tous les trois été arrêtés le 12 juillet dernier, au cours d’une opération conjointe. Déjà connus des services de police pour des affaires similaires, les bandits avaient été placés sous surveillance depuis des semaines. Après s’être entrainés au maniement d’explosifs, ils ont procédé à du repérage en se faisant passer pour des visiteurs lambdas. Observation des rondes, prises de photos, ils avaient même déjà prévu leur véhicule de repli. Sans l’intervention de la BRI, le casse aurait eu lieu dans les jours suivants, selon une source policière.

 

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Quoiqu’il en soit, le collier est toujours exposé, prêt à éblouir les visiteurs du muséum jusqu’au 22 août prochain.

Crédit photo à la une : Instagram @buterfly_and_horses

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