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Nombre record d’abandons d'animaux, les refuges sont pleins à craquer en Île-de-France

Par Cyrielle

Les animaux de compagnie sont-ils des victimes collatérales de la crise sanitaire ? À en croire, les chiffres dévoilés par la SPA (Société Protectrice des Animaux), on peut légitimement se poser la question : depuis le 1er mai dernier, les bénévoles de l’association ont recueilli près de 9 000 animaux issus de l’abandon, soit 6 % de plus qu’en 2019 sur la même période et un record jamais atteint jusque-là. Face à cette hausse inédite, la SPA lance un cri d’alerte : ses refuges sont pleins à craquer, notamment en Île-de-France, d’autant que la situation ne va pas s’améliorer tout de suite. Effectivement, la tendance s’accélère depuis le mois de juin, avec un accroissement de 14 % par rapport à 2019.

À Orgeval, dans les Yvelines, on n’a « jamais connu une situation pareille »

On le sait, la période estivale est toujours critique : chaque été, les abandons d’animaux se multiplient, mais cette année, les chiffres sont particulièrement inquiétants. Alors que le mois de juillet n’est pas encore terminé, les 62 refuges et Maisons SPA installés à travers le pays ont presque tous déjà atteint leur capacité maximale. Interrogée par France Bleu Paris, la cheffe d’équipe du refuge SPA d’Orgeval (Yvelines), l’un des six refuges situés à proximité de la capitale, confirme n’avoir « jamais connu une situation pareille » et redoute de ne plus être en mesure de prendre en charge de nouveaux animaux d’ici quelques jours.

Pour la cheffe d’équipe du refuge francilien, cette augmentation, qui concerne principalement les chats et les nouveaux animaux de compagnie (rongeurs, reptiles…), est l’une des conséquences du déconfinement : « Beaucoup de gens ont adopté un animal de compagnie pendant le confinement et maintenant que la vie revient à la normale, ils se rendent compte qu’ils n’ont plus de temps à accorder à leur animal. On appelle donc à la responsabilité de chacun ». Une situation que déplore également Jacques-Charles Fombonne, président bénévole de la SPA, qui dénonce d’abord les « achats d’animaux sur un coup de tête pendant les confinements » et regrette «  un début d’été encore plus dramatique que les précédents car nous devons gérer les conséquences de la pandémie et les dérives du business de l’animal. »

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