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Paris rend légale l'occupation temporaire des bâtiments vides

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Par Anais

Une charte en faveur de l’occupation temporaire des bâtiments vides à Paris vient d’être signée par 18 grands opérateurs immobiliers ce lundi 26 août. Elle rend légale l’occupation temporaire des locaux vides par différents acteurs de la société civile. Des millions de m² seront donc revalorisés pour des projets solidaires et collectifs, pour réinventer les usages dans la ville.

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Les Grands Voisins : chef de file des occupations temporaires et lieu d’expérimentations sociales et culturelles

Des événements festifs et solidaires afin de réhabiliter les espaces vides

Si le squat demeure illégal, l’occupation temporaire de locaux vides est désormais autorisée dans la capitale. Encadrée et contrôlée, elle permet de réhabiliter les nombreux espaces vides de Paris, pour y implanter des projets culturels, sociaux et festifs. Le but ? Transformer les millions de m² inutilisés de la capitale afin de les dédier aux besoins de la société civile. Hébergements d’urgence, associations sociales et solidaires… Des lieux uniques où se développent des projets collectifs placés sous le signe de la solidarité et du partage.

Dans un entretien au Parisien, Paul Citron, directeur du développement de la coopérative Plateau urbain, considère cette façon de réinventer la ville comme de l’urbanisme transitoire. Il définit cet usage comme le fait de ‘”pouvoir occuper des bâtiments vides pour leur donner des activités qui ne pourraient pas être hébergées dans la ville au prix du marché traditionnel : de l’économie sociale et solidaire, des activités culturelles, associative ou artisanale, et de l’hébergement d’urgence… Et tout cela s’intègre dans des sites en transition, vides“.

De nombreuses occupations temporaires déjà existantes dans la capitale

Lieu emblématique de la capitale et chef de file de l’occupation temporaire, les Grands Voisins est un projet solidaire et culturel implanté depuis 2015 dans l’ancien hôpital Saint-Vincent-de-Paul. Aujourd’hui, c’est près de 10 000 m² d’espaces bâtis et 3 500 m² d’espaces extérieurs destinés à la lutte contre l’exclusion et l’isolement et aux initiatives culturelles, solidaires et festives.

Autre exemple d’occupation temporaire réussie, Les Petites Serres (5e). Occupation temporaire dans un ancien hôtel particulier du 5ème arrondissement, l’organisme accueille un centre d’hébergement géré par l’association Aurore ainsi qu’une quarantaine de structures, comme des start-up, des ateliers d’artistes, des associations de quartier.

La caserne de Reuilly (12e) est une ancienne caserne réhabilitée en centre d’hébergement et lieu d’initiatives culturelles et d’insertion. Pour Stéphane Dauphin, directeur général de Paris Habitat, l’urbanisme transitoire est bénéfique pour la société civile : “La Caserne de Reuilly est emblématique de notre savoir-faire pour re-penser des espaces de vie. Des logements, des équipements publics, des commerces, des espaces verts… Le tout sur un espace dont nous avons su conserver la dimension patrimoniale“.

De nombreuses occupations temporaires sont à prévoir dans les années à venir, afin de continuer tous les jours à réinventer la capitale.