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Propreté à Paris : enfin sur la route du changement ?

“84 % des Parisiens jugent leur ville sale” : les chiffres récemment ressortis d’un sondage IFOP semblent avoir convaincu la Mairie de Paris de mettre en place de réels changements pour améliorer la situation dans la capitale. Interrogée par Le Parisien, Colombe Brossel, adjointe d’Anne Hidalgo chargée de la propreté, fait un bilan sur le traitement des déchets.

De nouveaux moyens mis en oeuvre

Lors de sa dernière campagne pour les élections municipales, Anne Hidalgo avait promis de doubler le budget propreté dans la capitale, pour le faire grimper à un milliard d’euros par an. Si ce n’est pas encore le cas, l’Hôtel de Ville précise tout de même que de grands moyens sont mis en place chaque jour pour améliorer la situation : 2 500 éboueurs sont sur le terrain, 30 000 poubelles sont disséminées et 143 600 potelets sont nettoyés… Des chiffres qui donnent le tournis.

Interrogé par Le Parisien, Colombe Brossel affirme qu’une décentralisation des politiques publiques est progressivement en train d’être mise en oeuvre, avec plus de pouvoirs laissés aux élus locaux. Par exemple, il y aura bientôt un responsable de propreté par quartier : 119 en tout. Ils tourneront dans leur quartier pour repérer les dysfonctionnements, et en alerter l’équipe “urgence propreté“.

Mais Paris déborde encore

Cependant, elle souligne qu’à ce jour, quelques problèmes sont récurrents. Concernant les supers encombrants qui envahissent les trottoirs, “il y a des règles en termes de volume. Nous avons de temps à autre des « super vidages » d’appartement qui dépassent de loin ce qui avait été annoncé… Nous avons commencé à mettre de grosses amendes de plusieurs milliers d’euros contre ces abus.” explique-t-elle par exemple.

Ensuite, face aux poubelles dites “intelligentes” qui semblent en panne avec des montagnes de déchets à leur pied, l’adjointe explique que “ce modèle n’est pas adapté aux quartiers où les gens mangent dans des enseignes de restauration rapide. Nous allons retravailler avec les acteurs de la vente à emporter parce qu’avec le Covid, le phénomène a explosé.”

Quoiqu’il en soit, Colombe Brossel tient à préciser que, s’il y a eu moins d’agents présents sur le terrain depuis le Covid, beaucoup reviennent depuis la rentrée de septembre pour procéder à de réels changements.

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