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Savez-vous que cette ville sublime, classée au patrimoine mondial de l'UNESCO, est la plus haute d’Europe ?!

Briançon © iStock Photo
Par Alexandre M

Réputée pour son histoire, la France est aussi appréciée des touristes du monde entier pour ses nombreux monuments tous plus uniques les uns que les autres. Car oui, la France ce n’est pas seulement la tour Eiffel, le mont Saint-Michel ou le viaduc de Millau. Le meilleur moyen de s’en rendre compte est de se tourner vers l‘Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, mieux connue sous le nom d’UNESCO. Pour rappel, l’organisation créée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale encourage l’identification, la protection et la préservation du patrimoine culturel et naturel à travers le monde, considéré comme ayant une valeur exceptionnelle pour l’humanité. Et en France, ce sont pas moins de 52 sites qui ont l’honneur d’être sur la liste du patrimoine mondial.

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Cette ancienne terre de passage au statut exceptionnel

Pour en découvrir quelques-uns dans un périmètre relativement proche, il faut se rendre dans le département des Hautes-Alpes, et plus précisément à Briançon. Située dans les Hautes-Alpes, la cité, perchée à 1326m d’altitude, peut s’enorgueillir d’être “la ville la plus haute d’Europe”. Si un premier peuple connu sous le nom de Brigianii ocuppe d’abord les lieux, ce sont les romains qui fondent la cité de “Brigantio”, étape sur la via Domitia qui reliait l’Italie à l’Espagne. Tournée vers des accès extérieurs relativement aisés comme la Provence, l’Isère, la Savoie ou l’actuelle Italie, la ville devient, au Moyen-Âge, une terre de passage au commerce florissant, accueillant des foires internationales. Alors qu’elle n’est pas encore rattachée à la France, ce qui n’arrivera qu’en 1349, Briançon se distingue en obtenant en 1343 du Dauphin Humbert II de Viennois une sorte d’indépendance, avec des prérogatives particulières : exemption de redevances, liberté de la personne et des biens, privilèges économiques, liberté de réunion, élections de représentants contre un don de 12 000 florins et une rente perpétuelle. Les citadins bénéficient du statut de franc-bourgeois et sont libres de toutes contraintes. Un statut rare et reconnu, qui ne prend fin qu’à la Révolution, le 4 août 1789. Labellisée Ville d’Art & d’Histoire, Briançon figure sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO grâce à ses fortifications de Vauban, témoins uniques en Europe de l’architecture militaire de montagne.

La Grand-Place de Briançon © Gilles Lansard
La Grand-Place de Briançon © Gilles Lansard

Un vilalge vulnérable transformé en place forte imprenable

Mais si les origines de la ville sont très anciennes, c’est un peu l’œuvre de Sébastien Le Prestre de Vauban que l’on contemple encore aujourd’hui lorsque l’on vient à Briançon. À l’automne 1692, l’ingénieur est envoyé par Louis XIV pour protéger la ville des attaques du duc de Savoie Victor-Amédée II, lequel a rallié la Ligue d’Augsbourg contre le royaume de France et menace les Alpes. Et le premier constat de Vauban est malheureusement clair : Briançon est très vulnérable. “On ne peut rien imaginer de plus inégal ; ce sont des montagnes qui touchent aux nues et des vallées qui descendent aux abîmes…”, écrit-il d’ailleurs dans une lettre qu’il adresse au roi. Reconnu pour avoir offert au royaume de France une véritable “ceinture de fer”, Vauban imagine pour Briançon une cité imprenable, considérée comme un chef-d’œuvre de fortification en milieu montagnard. En plus d’approfondir les fossés, de créer des embrasures et traverses et poternes et d’ajouter des portes de garde, il fait aussi renforcer le vieux château médiéval, et y place une poudrière voûtée, encore visible aujourd’hui, qui est capable d’abriter 60 tonnes de poudre noire.

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Tout le génie de Vauban condensé à Briançon

Juste au pied des remparts de Briançon, on peut aussi être en émerveillement devant le pont d’Asfeld, équipement aussi utilitaire qu’esthétique qui permet d’effectuer la liaison avec le fort des Têtes. Avec ses trois portes d’accès, son ancienne chapelle, son arsenal et ses casernes pouvant loger 1 200 hommes, ce complexe aménagé sur un plateau rocheux surplombant les vallons du Fontenil, à 1 440 mètres, mérite sans aucun doute son inscription à la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Le fort des Têtes est relié au fort du Randouillet par l’étonnante communication Y, une galerie longue de 200m construite de 1724 à 1734, qui permettait aux soldats de se déplacer à l’abri des tirs ennemis. Le fort du Randouillet avait pour mission d’arrêter les d’attaques provenant des sommets de l’Infernet et c’est dans ce décor grandiose que les militaires du Centre national d’aguerrissement en montagne se sont longtemps entraînés pour leurs interventions. Si une bonne dizaine de sites Vauban en France sont reconnus comme des trésors aux yeux de l’UNESCO, c’est sans doute ici que l’ingénieur a fait la démonstration la plus probante de la maîtrise de son art militaire et architectural.

Fort des Têtes © DL/JM
Fort des Têtes © DL/JM

Tous les charmes et avantages de la montagne

Mais Briançon, ce n’est pas seulement un formidable témoignage du passé militaire de la France, c’est aussi une ambiance village de montagne, avec ses cadrans solaires, ses fontaines, ses façades couleur pastel et ses ruelles pavées historiques, pleines de caractère. L’occasion d’accéder à la Grande-Rue, artère commerçante et piétonne, où trône au milieu une “gargouille” d’origine médiévale, qui rigole à ciel ouvert. Ensuite, une halte s’impose place d’Armes, qui permettait autrefois aux officiers de passer en revue leurs troupes. C’est ici que Vauban décide de pourvoir la cité d’une nouvelle l’église : la monumentale Notre-Dame-et-Saint-Nicolas ornée, sur ses deux tours, d’un beau cadran solaire et d’une horloge. À l’intérieur, on retrouve une horloge supplémentaire… curieusement apposée au plafond. Non loin, la maison du Temple qui héberge aujourd’hui l’office de tourisme, est une formidable demeure de la Renaissance italienne et l’un des rares vestiges des immeubles anciens de la ville. Enfin, pour en prendre plein la vue, il faut partir à la découverte des Hautes Vallées, et plus précisément la Grave, la Clarée et l’Izoard : trois territoires préservés et sauvages été comme hiver où l’on peut admirer glaciers, sommets, lacs miroirs, cols mythiques ou encore forêts lumineuses. 

Serre-Chevalier, domaine skiable réputé à proximité de Briançon © Benjamin Gremen / Charlotte Moutier
Serre-Chevalier, domaine skiable réputé dont les remontées mécaniques partent du centre-ville de Briançon © Benjamin Gremen / Charlotte Moutier

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Image à la une : Briançon © iStock Photo

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