C'est dans ce somptueux château aux 400 hectares de domaine qu'a été tourné ce film mythique en 1970

Ce château de la Loire particulièrement préservé rouvre ses portes ce week-end. A cette occasion, revenons sur les origines de ce bijou architectural où de nombreux films ont été tournés, comme Peau d’Ane (1970), Fanfan la Tulipe (2003) et La Princesse de Montpensier (2010). Son premier propriétaire, figure appréciée de la monarchie française, avait un penchant pour une science occulte bien connue…

Une personnalité richissime

Aussi connu sous le nom de Plessis-le-Vent, le domaine du château du Plessis-Bourré est acquis en 1462 par Jean Bourré. Grand argentier de Charles VIII et de Louis XII, il épaule la dynastie des Valois et s’impose rapidement comme une figure indispensable de la monarchie. Jean Bourré fait construire un château de style Transition entre 1468 et 1473, une forteresse de la fin du Moyen Age équipé d’un système de défense alternant avec une influence pré-Renaissance. Des cinq propriétés du grand argentier, c’est la seule qui a gardé son aspect d’origine. Cerné de douves, le château est équipé de trois pont-levis, d’une porte fortifiée et d’un donjon.

Un château aux multiples facettes 

Le style Première Renaissance fait partie intégrante de la forteresse : promenoir à arcades, hautes fenêtres à meneaux, cour d’honneur et façades ouvragées, le château mélange les genres avec subtilité. A l’intérieur, la lumière pénètre et met en valeur le riche mobilier. Dans la salle-à-manger, vous pourrez apercevoir une riche collection de chaises et fauteuils asiatiques aux côtés d’une chaise à porteurs de style Louis XV, utilisée par Catherine Deneuve lors du tournage de Peau d’Ane (1970) ! Poursuivez votre chemin vers la somptueuse bibliothèque avant de vous rendre dans la pièce maîtresse du château : la salle des gardes.

Elle abrite un impressionnant plafond à caissons peints, vestige du symbolisme médiéval. Pas moins de vingt-quatre caissons sont repérables. Les seize premiers sont consacrés au grand œuvre (la réalisation de la pierre philosophale) : vous l’aurez compris, il s’agit bien d’alchimie ! Jean Bourré était un fervent admirateur de cette discipline occulte qui habite les entrailles du château. Les huit derniers caissons comportent des textes en ancien français qui permettent de conseiller les alchimistes dans leur quête de la pierre.

Postérité

A partir des années 1850, le château est partiellement restauré et s’embellit grâce aux décors de Henri Vaïsse, qui fait l’acquisition du château en 1911. Son neveu, le duc de Dalmatie, ouvre le château au public en 1955. A l’extérieur, vous pourrez profiter des 400 hectares du domaine et de son jardin champêtre. Au bord des douves, appréciez un repas sur les tables de pique-nique avant de vous promener dans les parties boisées pour conclure votre visite.

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Image à la une : Château du Plessis-Bourré © Marielle J.PdeG / X

Sources : Anjou Tourisme, Château du Plessis-Bourré, Destination Angers, Les Châteaux de la Loire

Julien Mazzerbo