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Ce superbe petit village de 800 habitants, aux légendes extraordinaires, est connu comme le “village du soleil”…

Coaraze

En cette période peu réjouissante où le thermomètre colle au zéro, à moins qu’il ne soit déjà dans les températures négatives, le moindre rayon de soleil fait l’effet d’une véritable cure sur notre peau, mais aussi notre moral. Alors, pour prolonger cette dose d’ensoleillement toujours bien venue, autant se rendre là il peut encore briller toute la journée. Direction le sud de la France, où le climat est encore doux. Mieux encore, que diriez-vous d’aller directement dans le “village du soleil” ?

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Le village du sud par excellence

Les Alpes-Maritimes fait partie de ces départements très prisés par les vacanciers, et pas seulement l’été, pour son climat, ses paysages et son abondance de soleil tout au long de l’année. L’un des dignes représentants de ce département est assurément la commune de Coaraze, village à 667m d’altitude peuplé d’un peu plus de 800 habitants. Entre les premiers contreforts alpins sur lesquels le bourg a été bâti et, à une vingtaine de kilomètres, la mer Méditerranée et son littoral avec Nice, Menton et Monaco, le village jouit assurément d’un emplacement exceptionnel. Avec ses petites rues pavées et pentues et la présence autour d’une végétation aussi dense que riche, faite d’oliviers, de mimosas, de chênes, de pins, de thym, Coaraze a tout de la petite bourgade du Sud de la France par excellence. En 1960, le maire de l’époque demanda d’ailleurs à plusieurs artistes célèbres de réaliser des cadrans solaires, instrument traditionnel des pays méditerranéens. Jean Cocteau, notamment, réalisa Les Lézards en collaboration avec le céramiste Gilbert Valentin. Huit cadrans furent posés puis le projet fut abandonné avant d’être repris par la nouvelle municipalité en 2008 et onze cadrans ornent désormais la mairie, la place de l’église ou encore l’école…

Un fantôme issu d’une terrifiante légende hanterait les environs…

En plus de jeu de piste à la recherche des cadrans, une balade dans les ruelles de Coaraze est aussi l’occasion quelques joyaux locaux, comme l’église Saint-Jean-Baptiste et son intérieur à la décoration baroque, les peintures murales de la petite chapelle Saint-Sébastien construite au XVIe siècle à proximité du village afin de le protéger de la peste et des autres calamités, ou encore les murs peints de la Chapelle Bleue qui reprennent la vie du Christ, de sa naissance à sa résurrection. Au-delà de l’art, tout porte à croire que la vie du village a été riche d’histoires. Si les premières traces de vie à Coaraze pourraient remonter à 1800 avant Jésus-Christ et que l’une des premières mentions du village remonterait à 1108, avec un document évoquant le nom de « Cauda Rasa », Coaraze est aussi connu pour une étonnante et frissonnante légende locale : celle de la reine Jeanne. Vivant à Rocca Sparvièra, un village situé tout près à 1 100 mètres d’altitude, elle vient un jour à Coaraze pour assister à la messe de Noël. Elle entend alors cette prophétie : “La reine en rentrant de la messe, trouvera table mise.” Effrayée, elle s’enfuit mais les villageois, pensant que le diable était en elle, tuent ses enfants et les cuisinent pour en faire un repas, qu’elle mange à son retour… Folle de douleur, elle part vers Naples mais, avant, elle profère la malédiction suivante : “Roche sanglante, Roche maligne, un jour viendra où sur tes ruines ne chanteront plus coq ni la poule !”. Durant des siècles, les calamités s’abattent sur Rocca Sparviera, qui devient officiellement un village abandonné en 1723 avec le départ des derniers habitants. Aujourd’hui, le village est toujours à l’abandon mais accessible pour les fans de randonnée. Attention toutefois : il se murmure que le fantôme de la Reine Jeanne hanterait encore le village.

L’intérieur baroque de l’église Saint-Jean-Baptiste © Adobe Stock
L’intérieur baroque de l’église Saint-Jean-Baptiste © Adobe Stock

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L’endroit idéal pour des envies de grand air et les férus de sport

Cependant, une autre légende non moins effrayante est plus associée au village de Coaraze… car elle met en scène le Diable ! Il est dit que les habitants de Coaraze ont réussi à capturer le diable et à l’attacher par la queue avec de la glu. Pour se libérer, le diable a donc dû se couper la queue, d’où le nom de “Coda Rasa”, signifiant “queue rasée”, et qui a finalement mené à Coaraze. D’ailleurs, les plus attentifs remarqueront que le blason de la commune s’inspire également de cette fameuse légende. Mais pas de panique, vous ne croiserez pas le diable en arpentant les nombreuses ruelles pavées de ce charmant village du sud. Et si vous n’êtes pas complètement rassurés, il est toujours de s’éloigner un peu du village, pour découvrir les nombreuses merveilles à proximité. Comme la vallée de la Vésubie, une vallée alpine sauvage qui mène jusqu’à des sommets de près de 3000 mètres d’altitude. Mention spéciale à La Colmiane, réputée pour sa via ferrata, sa tyrolienne et qui abrite une station de ski familiale ouverte en hiver. En redescendant vers la mer Méditerranée, n’oubliez pas non plus de vous arrêter dans les différents villages de caractère présents sur le chemin. Cadre naturel remarquable, le village de Coaraze et ses environs est logiquement un terrain de jeu remarquable pour la randonnée, le VTT ou l’équitation. Et pour se rafraîchir après de telles activités, pas de panique : les montagnes des Alpes-Maritimes ne sont jamais très loin de la mer Méditerranée et l’on peut facilement rejoindre les plages de Nice ou de Saint-Jean-Cap-Ferrat pour une petite pause les pieds dans l’eau.

La vallée de la Vésubie, digne d’un décor de carte postale © Franck Guigo
La vallée de la Vésubie, digne d’un décor de carte postale © Franck Guigo

 

À lire également : Connaissez-vous l’histoire de ce magnifique village édifié en 816 ? Une rivalité entre deux familles…

Image à la une : Coaraze © 123RF

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