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Le passage du Chantier, royaume des ébénistes parisiens

Passage du Chantier

Les passages parisiens sont des incontournables pour ceux qui aiment flâner et découvrir de petites ruelles insolites. Certains sont couverts, mais d’autres permettent de profiter du soleil quand il pointe le bout de son nez. C’est le cas du passage du Chantier, situé entre la rue du Faubourg Saint-Antoine et la rue de Charenton dans le 12e arrondissement de Paris.

Un vieux passage à ciel ouvert

Si en entrant du côté de la rue de Charonne il faut passer sous un plafond de pierre, le reste du passage est à ciel ouvert, ce qui en fait un lieu de balade idéal ! La voie est une magnifique petite rue pavée comme on n’en fait plus de nos jours. Cela fait bien longtemps que le passage du chantier n’est plus en travaux puisqu’il a ouvert en 1842. Le nom de ce passage vient d’un chantier de bois à brûler qui s’y trouvait.

passage du chantier paris zigzag
© Tibamboo

Des meubles d’antan et d’aujourd’hui

Aujourd’hui, il y a toujours plusieurs artisans qui travaillent le bois et vendent des meubles. C’est le cas de l’atelier de Paul, qui vend du mobilier d’inspiration ancienne, comme de grandes banquettes style Louis XVI. Si cela ne correspond pas à tous les goûts, ces boutiques valent le coup d’œil pendant que l’on traverse le passage. Du mobilier plus moderne y est également présenté, comme chez Xavie’z qui propose des cuisines modernes et des intérieurs design.

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© Sarah Sergent

Un saut dans le temps à l’époque où les ébénistes régnaient en maître

Le quartier est traditionnellement celui des ébénistes qui le fréquentent depuis le XVIIe siècle. En 1700, le Faubourg Saint-Antoine comptait ainsi près de 500 menuisiers et 400 ébénistes, allant du petit apprenti au grand artisan de renom. Marie-Antoinette a longtemps été une cliente de ce passage, puisqu’elle se fournissait chez Adam Weisweiler dont l’atelier s’y trouvait.

De vieilles enseignes en fer forgé ornent toujours les devantures des boutiques. Pour se plonger un peu plus dans le passé, il faut se rendre devant le n°10 qui cache une histoire bien particulière. En effet, pendant la révolution de 1848 se cachait là une fabrique clandestine d’armes… L’échoppe, qui en temps normal forgeait des balcons et des balustrades, produisait alors des balles, de la poudre et des cartouches. Chargé d’histoire et de jolies devantures, ce tranquille passage nous offre ainsi un agréable aperçu du Paris d’antan. De quoi laisser vagabonder son imagination…

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© leamareikefreese

Image à la Une : © Laurent Jeannot

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