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Connaissez-vous cette sublime île française surnommée l’île aux fleurs ?

Île de Bréhat-Moulin de Birlot - Wikimedia
Par Melina

La Bretagne ne manque pas de sites naturels remarquables et dépaysants dans lesquels se ressourcer et s’émerveiller. Sur terre, déjà, il y a de quoi faire. Mais la région, riche d’une nature sauvage éblouissante, abrite aussi, sur mer, quelques trésors. C’est le cas de cette île au charme fou, surnommée l’île aux fleurs, située dans les Côtes d’Armor, et qui nous fait voyager très loin.

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Un paysage de carte postale

Dire que le Paradis ne se trouve qu’à une dizaine de kilomètres en bateau des côtes bretonnes… ! Le Paradis, ou en tout cas le premier site naturel classé en France, en juillet 1907 ! Bienvenue sur cette île située à l’Ouest de la Côte d’Émeraude, à proximité de Paimpol, qui compte à peine plus de 400 habitants à l’année. Il faut d’ailleurs plutôt parler d’archipel, puisque l’île principale est entourée de 86 îlots et récifs.

Île de Bréhat ©Flickr Sophanara BE

Autrefois très fréquentée par les artistes, elle séduit aujourd’hui les touristes par milliers pour ses nombreuses criques, ses plages, ses lagunes à l’eau turquoise, ses étonnantes formations rocheuses, son bourg avec ses petites ruelles pavées, ses sentiers, ou encore ses maisons de corsaires aux allures de forteresses qui rappellent le passé de l’île. En effet, sa position maritime stratégique entre Saint-Malo et Brest, en faisait le refuge idéal des bateaux des corsaires durant la guerre.

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Île de Bréhat - ©Facebook Office de tourisme de Bréhat
Île de Bréhat ©Facebook Office de tourisme de Bréhat

Mais l’afflux particulièrement important de visiteurs pendant l’été a toutefois amené le maire de l’île à prendre, cette année, une mesure totalement inédite en signant un arrêté limitant le flux de touristes à 4700 par jour entre le 14 juillet et le 25 août ! Pour profiter du charme et de la tranquillité des lieux, mieux vaut donc s’y rendre hors saison.

L’île aux fleurs, un site naturel unique

C’est à pied ou en vélo que vous pourrez explorer les 3,5 kilomètres de long et 1,5 kilomètre de large de cette merveilleuse île bretonne, la circulation des voitures y étant fort heureusement interdite. Elle se compose elle-même, à marée haute, de l’île du Nord et de l’île du Sud, reliées par le Pont ar Prad, aussi appelé chaussée Vauban. Et si la première offre un paysage sauvage de Landes du fait de son climat très venteux et peu favorable au développement de la végétation, sa moitié Sud propose un tout autre tableau avec son microclimat et ses températures très douces tout au long de l’année. En effet, c’est elle qui est surnommée “l’île aux fleurs”, et ce n’est pas pour rien.

Car on y trouve aussi bien des plantes exotiques, comme l’agave ou les palmiers, que de nombreuses variétés de fleurs parmi lesquelles le mimosa, l’hortensia, le camélia ou encore le mûrier… L’une d’elles illumine l’île bretonne de sa teinte bleu-mauve d’avril à septembre et est tout particulièrement emblématique de l’île : l’agapanthe. Une plante vivace originaire d’Afrique du Sud qui possède d’ailleurs son Conservatoire national.

” Bréhat n’est pas qu’une île : un archipel. C’est à dire une grande famille d’univers minuscules.
Chacun d’entre eux résume le monde. Prenez le temps d’y aborder.
Un voyage à Bréhat, c’est mille voyages, ouvrez l’œil et freinez l’allure.
La récompense est au bout de la lenteur. ”
Erik Orsenna, de l’Académie Française

Un Paradis en deux parties

De superbes spots sont à découvrir au fil de la balade sur l’île du Sud. À commencer par l’ancien Moulin à marée du Birlot, alimenté par un étang d’eau de mer, qui servit à moudre de la farine jusqu’en 1920. Sans doute aujourd’hui l’un des lieux les plus photographiés de l’île, et comprend fort bien pourquoi. C’est aussi dans cette partie sud que se trouve la principale plage de l’île, où sable fin et galets cohabitent, la plage du Guerzido. Quasiment la seule à vrai dire. Il est également possible de découvrir le travail des souffleurs de verre dans la citadelle de 1862 transformée en Verreries.

Bréhat-Moulin à marée de Birlot ©Giraud Patrick-Wikimedia
Bréhat-Moulin à marée de Birlot ©Giraud Patrick-Wikimedia

Quelques superbes panoramas sont à ne pas manquer. Celui, splendide, de la croix de Maudez, et celui de la chapelle Saint-Michel, point culminant de l’île qui se dresse à 33 mètres au-dessus du niveau de la mer. Immanquable avec ses murs blancs surmontés d’une toiture orange lui permettant de servir d’amer, autrement dit de point visible pour les navigateurs, cet édifice offre le meilleur point de vue sur l’archipel de Bréhat.

Ile de Bréhat - Wikimedia
Île de Bréhat, vue depuis la Chapelle Saint-Michel

 

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Plus sauvage, l’île du Nord offre elle aussi son lot de merveilles. On peut notamment citer La Corderie, première port de Bréhat, l’étang salé du Lenn, séparé de la mer par une digue naturelle de galets, la Tour blanche, qui sert aujourd’hui d’amer aux navigateurs. Mais aussi, construit à son extrémité nord en 1860 et reconstruit en 1952 après avoir été détruit par la guerre, le phare du Paon, qui trône fièrement du haut de ses 9 mètres sur d’impressionnants blocs de granit rose. Plus haut de 4 mètres, le phare du Rosedo se tient lui à l’Ouest de l’île, à proximité du Sémaphore, bâtiment depuis lequel la Marine nationale surveille et contrôle l’espace maritime. Vous l’aurez compris, l’île aux fleurs est un site naturel unique, et un véritable lieu de contemplation.

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Mélina Hoffmann