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Un mini Taj Mahal à deux pas de Paris

Pavillon des Indes Britanniques

Si la plupart des monuments issus des expositions universelles parisiennes ont aujourd’hui disparus, quelques édifices peuvent encore être retrouvés dans les rues de la capitale. Parmi eux, la Tour Eiffel, le Palais de Tokyo, le Palais de Chaillot, mais aussi des vestiges presque entièrement remaniés et réutilisés dans des constructions postérieures. Cependant, la plupart ne se trouvent plus à Paris. C’est donc en banlieue parisienne que l’on va découvrir deux anciens pavillons de l’Exposition universelle de 1878. Suivez-nous, direction le parc de Bécon dans les Hauts-de-Seine !

Le pavillon des Indes Britanniques

Construit pour l’exposition universelle de 1878 à la demande du prince de Galles, futur Édouard VII, le pavillon des Indes Britanniques n’avait pas vocation à être conservé. Comme toutes les structures créées pour les expositions internationales, le bâtiment devait, en effet, être détruit ou renvoyé en Inde à la clôture de la grande fête industrielle et technologique qu’était l’exposition universelle. Et pourtant, 150 ans plus tard, il est toujours debout, plus fringant que jamais depuis qu’il a été rénové et sauvé de l’effondrement en 2013.

Pavillon des Indes Britanniques

Installée à l’extrémité du Parc de Bécon, à Courbevoie (Hauts-de-Seine), cette insolite bâtisse est typique de l’architecture indienne. Elle est principalement composée de bois sculpté en Inde et surmontée de plusieurs dômes, des chhatri, qui nous rappellent les constructions les plus emblématiques de l’ancienne colonie britannique comme le Taj Mahal ou le tombeau d’Humayun à Dehli.

Sur le Champ-de-Mars, cette structure en bois faisait partie d’un ensemble plus vaste composé de deux bâtiments identiques reliés par une galerie. À l’intérieur, on y trouvait une impressionnante collection d’oeuvres d’art indiennes. À la fin de l’Exposition, l’un des bâtiments est parti à Courbevoie, l’autre a été déplacé à Saint-Malo. Fragile, la structure envoyée en Bretagne ne tiendra pas très longtemps : elle est détruite par une tempête au début du XXe siècle. Si la partie envoyée au parc de Bécon a pu être conservée, c’est uniquement parce qu’elle a été immédiatement adossée à une autre construction pré-existante, en briques donc bien plus résistante.

Pavillon des indes britanniques

Ces deux bâtisses forment aujourd’hui un bloc harmonieux, quoique inattendu, que l’on n’imagine pas pouvoir être séparés un jour. La partie en bois accueille une exposition permanente tandis que la partie en briques est occupée par l’atelier d’un artiste en résidence.

Pavillon des Indes Britanniques

Le pavillon de la Suède et de la Norvège

À l’autre bout du Parc de Bécon, c’est un autre pavillon, lui aussi construit dans le cadre de l’Exposition universelle de 1878, que l’on découvre. Forcément très différente du pavillon des Indes, cette construction en pin nous rappelle immédiatement l’architecture traditionnelle scandinave, notamment grâce à l’utilisation du bois de pin et du rouge de Falun, cette couleur vive si souvent utilisée en Suède.

Pavillon de la Suède et de la Norvège

Il est presque impossible de voir le pavillon depuis le parc. En effet, il est caché par le bâtiment contre lequel il est, lui aussi, adossé : le musée Roybet-Fould, un tout petit musée qui regroupe les anciennes collections personnelles des peintres Consuelo Fould et Ferdinand Roybet. Le pavillon de la Suède et de la Norvège reste néanmoins accessible à qui veut le découvrir… Il suffit simplement de prendre le petit passage à droite du musée et d’écarquiller grand les yeux !

Pavillon des Indes Britanniques

Informations pratiques :
Parc de Bécon – 156 boulevard Saint-Denis, 92400 Courbevoie
Le musée Roybet-Fould est ouvert du mercredi au dimanche 10h30 à 18h
Transport : Gare de Bécon-les-Bruyères (Ligne L depuis la Gare Saint-Lazare)

À lire également : 5 lieux hérités des expositions universelles

Crédit photos : Cyrielle Didier / Paris ZigZag

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