Cité florale, Cité des Fleurs, Cité fleurie… Les Parisiens adorent donner des noms fleuris à leurs cités, au point qu’on risque fort de les confondre si l’on n’y prête pas attention ! Après vous avoir fait découvrir les deux premières, on s’intéresse aujourd’hui à cette troisième cité, la plus discrète de toutes, car difficilement accessible : la Cité fleurie !
Un village d’artistes construit grâce aux vestiges d’une expo universelle
Située au coeur du 13e arrondissement, entre les 61-67 boulevard Arago et la rue Léon-Maurice-Nordmann, la Cité fleurie est un havre de paix tout ce qu’il y a de plus atypique à Paris. Et pour cause, ce pittoresque ensemble d’ateliers d’artistes a été construit… à partir d’éléments récupérés de l’Exposition universelle de 1878 !
Si vous avez la chance de passer la grille, souvent fermée, de cette cité bien cachée, vous découvrirez ainsi des façades qui ressemblent à s’y méprendre à des petits chalets normands. Ces derniers proviennent du Pavillon de l’alimentation de l’Exposition universelle de 1878 et ont été installés là entre 1878 et 1888.
À l’image d’autres cités d’artistes comme le Bateau-Lavoir et la Ruche, la Cité fleurie a accueilli quelques-uns des plus grands artistes du XXe siècle dont Paul Gauguin, Henri Laurens ou Amedeo Modigliani. Elle a également été, entre 1934 et 1939, l’écrin de la « bibliothèque allemande de la liberté », une structure illégale protégeant les livres proscrits par l’Allemagne nazie pendant la période.
Menacée de destruction dans les années 1980, elle a été sauvée in extremis et classée au titre des monuments historiques en 1994. Avec un peu de chance et une bonne dose de politesse, un habitant de ce micro-quartier pittoresque vous permettra d’y entrer et de vous balader quelques minutes le long de ce terrain de jeu idéal pour les flâneurs !
Cité fleurie
61-67 boulevard Arago, 75013
Métro : Denfert-Rochereau (lignes 4 et 6), Gobelins (ligne 7)
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