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4 œuvres méconnues à découvrir au Musée du Louvre

En partenariat avec le musée du Louvre

Par Lisa B

Le musée du Louvre renferme de nombreux chefs-d’œuvre incontournables de l’histoire de l’art : la célèbre Joconde de Léonard de Vinci et son mystérieux sourire ; la tragique destinée du Radeau de la Méduse peint par Théodore Géricault ou encore l’hypnotisante Vénus de Milo, pour ne citer qu’eux. Au total, plus de 35 000 œuvres sont exposées aux yeux des curieux. Difficile donc de s’arrêter devant chacune d’entre elles… Pour découvrir le musée du Louvre comme vous ne l’avez jamais vu (avec un bon plan pour une visite inoubliable), nous vous proposons un zoom sur quatre œuvres moins populaires, mais ô combien insolites et passionnantes. 

“Statue de forme humaine” ou la doyenne des œuvres

Au détour d’une salle, la “statue de forme humaine” pourrait bien passer inaperçue. Pourtant, elle est une œuvre incontournable de la visite du célèbre musée parisien. Âgée de plus de 9 000 ans, cette statue est la pièce la plus ancienne exposée au Louvre ! Son âge et son origine sont d’ailleurs les rares éléments que les historiens détiennent à son sujet. Cette statue a été découverte dans les années 1980 près de la ville d’Amman, en Jordanie, sur le site d’Aïn Ghazal. Tout le reste relève du mystère : qui représente-t-elle ? Un homme, une femme, un enfant, un dieu, un roi ? Quel était son usage originel ? Servait-elle d’objet de culte ? Qui l’a réalisé ? Quel est le véritable titre de cette œuvre ? Autant de questions qui restent encore aujourd’hui sans réponse. 

“Statue de forme humaine” ou “Statue d’Ain Ghazal”. Crédit : Wikipédia Creative Commons

Où l’observer : Salle 303, Aile Sully, Niveau 0

“Portrait d’une femme noire” de Marie-Guillemine Benoist, une peinture unique et engagée

Lors de votre prochaine déambulation dans le département des Peintures, arrêtez-vous quelques instants devant l’œuvre “Portrait de femme noire”. Ce chef-d’œuvre peint en 1800 a plusieurs particularités. La première est qu’il a été réalisé par une femme : Marie-Guillemine Benoist. Cette artiste a le mérite d’avoir exercé et connu le succès sans avoir été ni la fille, ni l’épouse d’un peintre, ce qui est assez rare pour l’époque. Elle a appris les rudiments de la peinture auprès d’Elisabeth Vigée Le Brun, peintre officielle de la reine Marie-Antoinette, puis auprès de Jacques-Louis David. La deuxième particularité de cette œuvre n’est autre que son sujet ! A peine six ans après l’abolition de l’esclavage, l’artiste fait le choix audacieux de peindre une domestique noire appartenant à un statut social jugé inférieur à l’époque. Marie-Guillemine Benoist place également son personnage dans une position élégante, répondant parfaitement aux normes académiques en vigueur. Au-delà de l’aspect engagé de cette œuvre, la réalisation technique est également saluée dès sa présentation : “peindre la carnation noire était un exercice rare et très peu enseigné”, explique le site du Ministère de la Culture

Benoist, Marie-Guillemine, Musée du Louvre, Département des Peintures.

Où l’observer : Salle 935, Aile Sully, Niveau 2.

La couronne de l’impératrice Eugénie ou la dernière couronne d’une souveraine

La galerie d’Apollon, située dans l’aile Denon, est un écrin exceptionnel pour observer les bijoux issus de la collection des Diamants de la Couronne, fondée en 1532 par François Ier. L’une des vitrines renferme un véritable trésor : la couronne de l’Impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III. 56 émeraudes et plus de 2480 diamants ornent cet emblème du pouvoir en or jaune. Des aigles, motif récurrent dans la symbolique impériale, décorent également cette couronne.
En plus d’être un témoin unique de l’histoire de France, cette couronne est d’autant plus rare puisqu’elle est la seule couronne d’une souveraine française à être parvenue jusqu’à nous. Toutes les autres couronnes de nos illustres reines et impératrices de France ont été volées, fondues ou détruites. La couronne de son époux Napoléon III, également réalisée lors de l’Exposition Universelle de 1855, a quant à elle, disparue. 

Musée du Louvre, Département des Objets d’art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes.

Où l’observer : Galerie d’Apollon, Salle 705, Aile Denon, Niveau 1 

“La statue de l’intendant Ebih-Il” et les sourires dans l’art

L’avez-vous remarqué ? Cette statue d’albâtre représentant l’intendant Ebih-Il charme les visiteurs avec ses yeux de lapis lazuli et son air bienveillant. Réalisée vers 2400 av. J.-C. et découverte sur le site archéologique de Mari (Syrie), cette œuvre est marquante par un aspect bien particulier : son sourire ! En effet, les personnages des tableaux ou des sculptures font souvent grises mines dans nos musées…et ce n’est finalement pas le cas de cette statue hors du commun. Il s’agirait même de l’une des plus anciennes représentations d’un sourire de l’histoire de l’art

Musée du Louvre, Département des Antiquités orientales.

Où l’observer : Salle 234, Aile Richelieu, Niveau 0

Envie de découvrir le Louvre autrement ?

Crédit : Olivier Ouadah – Musée du Louvre

Pour redécouvrir le palais du Louvre, ses œuvres et ses expositions (dont celle consacrée à la nature morte) dans une atmosphère particulière, rendez-vous chaque vendredi soir jusqu’à 21h45 pour les nocturnes du musée ! Au milieu des œuvres et dans la douceur de la nuit, le temps semble suspendu. Il s’agit d’un moment idéal pour bien terminer sa semaine, seul, en famille comme entre amis. Le petit plus ? L’entrée est gratuite pour les moins de 26 ans et de nombreux événements sont organisés à cette occasion toute l’année.