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Cette talentueuse peintre impressionniste est l’une des seules femmes reconnues du mouvement, et nous a laissé de fabuleux portraits !

Mary Cassatt, Petite Fille dans un fauteuil bleu, 1878

Parmi les impressionnistes, on compte quelques figures féminines : Mary Cassatt en fait partie. Si elle s’est peu à peu détachée du mouvement, la peintre s’est spécialisée dans le portrait féminin, et notamment celui de l’enfant.

Elle grandit aux États-Unis

Née le 22 mai 1844, Mary Cassatt a grandi dans une famille bourgeoise installée à Allegheny, en Pennsylvania, issue d’émigrés français arrivés sur le continent en 1662. Sa mère, qui a reçu une éducation française, lui apprend la langue qu’elle parle couramment dès son jeune âge. De passage à Paris, la jeune Cassatt visite les musées de la capitale, et commence à s’intéresser à la peinture, si bien qu’elle commence à prendre des cours de dessin dès son retour en Pennsylvanie, en 1855.

Mary Cassatt et Mme Joseph Durand-Ruel, 1910
Mary Cassatt et Mme Joseph Durand-Ruel, 1910

Elle est inspirée par l’art européen

Peu intéressée par les leçons qu’elle reçoit à la Pennsylvania Academy of the Fine Arts, celle-ci décide de partir vivre à Paris en 1865. Celle-ci y suit alors les cours de peinture de Paul-Constant Soyer et de Charles Chaplin, copie les oeuvres exposées au Louvre comme cela se faisait alors, avant de devenir élève du peintre académicien Jean-Léon Gérôme. En 1868, sa Joueuse de mandoline, qu’elle signe du nom de sa grand-mère “Stevenson”, est acceptée au Salon de Paris. Mary Cassatt visite le village de Barbizon, lieu qui attire alors les paysagistes Camille Corot ou Théodore Rousseau, précurseurs de l’impressionnisme. Elle découvre la palette des tableaux d’Édouard Manet et Gustave Courbet, mais aussi de peintres espagnols et italiens, tels que Le Corrège, ou Pierre Paul Rubens. Ces nombreuses études lui font privilégier une clarté de la lumière et des couleurs dans ses toiles.

Mary Cassatt, Femme et enfant conduisant, 1881
Mary Cassatt, Femme et enfant conduisant, 1881

Elle rejoint les impressionnistes

C’est au Salon de Paris qu’Edgar Degas remarque son oeuvre pour la première fois, avec son tableau Ida (1874). L’année suivante, ceux-ci font connaissance : le peintre devient son maître, et lui conseille de se joindre aux impressionnistes, ce qu’elle refuse en premier lieu. Encouragée de nouveau après le refus de l’un de ses tableaux au Salon, Mary Cassatt participe à la quatrième exposition des peintres impressionnistes en 1879 avec Petite Fille dans un fauteuil bleu, Lydia dans une loge portant un collier de perles et La tasse de thé. Elle se différencie alors en se spécialisant dans le portrait féminin, mais rejoint les modernes par son attention portée à la sensualité des couleurs.

Mary Cassatt, Lecture du Figaro, 1878
Mary Cassatt, Lecture du Figaro, 1878

Elle se spécialise dans le portrait d’enfants

Lorsque sa famille s’installe à son tour à Paris en 1880, Mary Cassatt commence à se spécialiser dans les portraits intimistes, privilégiant la mise en scène d’enfants accompagnés de leur mère, alors que celle-ci reste toute sa vie célibataire et sans enfant. À cette époque, elle commence alors à se détacher du groupe impressionniste et prend son indépendance. Pour ses toiles, elle s’inspire de l’élégance et de la douceur des estampes japonaises, en particulier celles d’Utamaro et de Toyokuni : tout en gardant la clarté de sa palette, elle privilégie alors un trait plus épuré, en cherchant à représenter les femmes sous des traits réalistes.

Mary Cassatt, La Toilette de l'enfant, 1894
Mary Cassatt, La Toilette de l’enfant, 1894

À lire également : 1874 : la première exposition des impressionnistes a lieu à Paris

Image à la une : Mary Cassatt, Petite Fille dans un fauteuil bleu, 1878

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