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Connaissez-vous l'histoire derrière cette immense fresque street-art controversée située en plein Paris ?

Par Julien Mazzerbo

Deux personnages d’un monument de la bande dessinée, Tintin et le capitaine Haddock, sont apparus sur un mur de Paris il y a quelques années dans une scène évocatrice qui suggère une romance entre le jeune reporter et son meilleur ami. Revenons sur l’apparition de cette peinture gigantesque devenue un emblème de la liberté d’expression au cœur de la capitale française.

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Une œuvre explosive

A l’été 2018, une fresque immense de plusieurs mètres de haut apparaît dans une rue passante du 2ème arrondissement de Paris. Réalisée par Combo, un artiste spécialisé dans le street-art, l’œuvre met en scène deux personnages universels de la bande dessinée, Tintin et le capitaine Haddock, en train de s’enlacer ou partager un baiser langoureux (plusieurs interprétations sont possibles). Le jeune reporter est facilement reconnaissable avec ses cheveux courts et sa houpette et le marin porte sa casquette emblématique. Le jaune est la couleur dominante, qui recouvre Tintin et le reste de la fresque dont le seul contraste provient de la tenue noire du capitaine, offrant une impression saisissante : rapidement, l’œuvre attire habitants et touristes et devient l’un des emblèmes du street-art parisien.

 

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Critique et rayonnement

La fresque suscite admiration ou polémique. Des individus critiquent et dégradent le portrait voire menacent son créateur, qui n’hésite pas à placarder des captures d’écran de messages reçus sur les réseaux sociaux pour exposer ses détracteurs. Mais l’œuvre gagne en puissance et se propage dans les pays voisins : la fresque est reproduite en Belgique et mentionnée par le ministre belge de la culture qui souligne sa portée en faveur de la liberté d’expression : si elle était censurée, ce serait une entrave insupportable. Le portrait amoureux devient un étendard des droits LGBT+, porté par un symbolisme poignant qui contribue progressivement à donner une image positive de Paris à l’international. Depuis, la fresque a été reproduite de nombreuses fois dans la capitale.

 

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Le doute est permis

Tintin, comme toute œuvre de la bande dessinée, est sujette à des relectures de la part d’artistes qui perçoivent non plus seulement les personnages sous le prisme hétéro-normé mais donnent libre court à leur imagination pour lire entre les lignes et saisir des messages cachés. Si ces interprétations existent, c’est parce que l’homosexualité supposée des personnages est un sujet on ne peut plus sérieux dans la sphère tintinophile : la “colocation” de Tintin et Haddock au château de Moulinsart, l’absence totale de sexualité chez les personnages, l’emploi redondant d’un lexique amoureux ou encore Hergé qui, pour répondre à une question concernant le fait que Tintin ne s’intéresse pas aux femmes, répond que la romance “[n’a] pas sa place” dans l’univers (émission littéraire “Apostrophes” en 1979). Affaire à suivre.

Accessibilité : rue des Petits Carreaux 75002 Paris

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Image à la une : © ELiron (Pinterest)

Julien Mazzerbo

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