Influencé par la peinture impressionniste, Joaquín Sorolla est l’un des représentants majeurs de l’art moderne espagnol, dont l’oeuvre a été qualifiée de “luministe”.
Un peintre à Valence
Né à Valence en 1863, Joaquín Sorolla perd ses deux parents à l’âge de deux ans lors d’une épidémie de choléra. Avec sa soeur Concha, il est élevé par sa tante et son oncle, un serrurier de profession qui tente de le former. Mais Sorolla étudie très tôt le dessin à l’école des artisans de Valence, ce qui le convainc de se consacrer à la peinture.
Des débuts réalistes
Tout juste de l’école, Joaquín Sorolla tente de participer à des expositions dans le pays, et présente trois marines de Valence à l’exposition nationale des beaux-arts de Madrid en 1881. Mais sa peinture peine à émouvoir, puisqu’elle ne suit pas les thématiques officielles, à savoir des scènes littéraires ou historiques. C’est finalement avec une étude réaliste du Christ que l’artiste reçoit des éloges, et obtient la médaille de l’Exposition régionale de Valence. Mais lors de son voyage à Paris, celui-ci va découvrir l’impressionnisme, et changer radicalement de style.
Une oeuvre luministe
Au début des années 1990, Joaquín Sorolla acquiert une renommée en tant que représentant de la peinture moderne en Espagne. Influencée par l’impressionnisme, sa palette commence à s’éclaircir, tandis qu’il privilégie des scènes de vie en extérieur : plages méditerranéennes, groupe d’enfants, pêcheurs valenciens. Cherchant à saisir les effets de lumière dans ses paysages natals, l’artiste développe une oeuvre qui est qualifiée de “luminisme“.
La plage, thématique phare
Essentiellement connu pour ses scènes de plages, Joaquín Sorolla capte une atmosphère solaire, harmonieuse, mêlant les rayons ocre du soleil, les dégradés rouges de la terre, et le bleu cyan de la mer. Ses personnages, nus ou couverts d’habits blancs, resplendissent tout autant, pris dans le mouvement de l’air et des vagues. Peinte en grande partie à Valence, cette série de toiles lyriques lui vaut désormais une reconnaissance internationale.
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Image à la une : Joaquín Sorolla, Contrejour, Biarritz, 1906