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Ce peintre japonais a peint avec élégance Paris pendant les Années Folles et c'est sublime

Léonard Foujita, Autoportrait, 1929
Par Paris ZigZag

Il est l’un des peintres de l’École de Paris qui a connu le plus de succès en son temps. Figure emblématique du quartier de Montparnasse, Tsuguharu Fujita a peint avec élégance la capitale au moment de ses fameuses Années folles.

Il grandit au Japon

Né en 1886 à Tokyo, Tsuguharu Fujita est le fils du général Tsuguakira Fujita, qui a été médecin de l’Armée impériale japonaise, et de Masa, qui meurt prématurément en 1891. Élevé par sa fratrie à la mort de leur père, celui-ci suit dès l’école primaire des cours de français, et étudie la peinture occidentale aux Beaux-Arts de Tokyo. Une fois le diplôme en poche, il décide de se rendre à Paris pour mener une vie d’artiste, et s’installe dans le fameux quartier du Montparnasse en 1913.

Tsugouharu Foujita, 1924
Tsugouharu Foujita, 1924

Il fait partie de l’École de Paris

De son vivant, Foujita remporte un vif succès. Ses oeuvres qui croisent des influences de l’Orient et de l’Occident sont reconnaissables entre mille avec leur sobriété et leur clarté. Dans ses portraits de femmes, d’enfants et de chats, il privilégie un dessin avec un élégant trait noir, esquissé sur de fines couches de couleurs à l’huile posées en transparence. Appréciées pour leur japonisme, ses toiles sont exposées dans les Salons parisiens et leurs ventes en font l’un des artistes les mieux payés de l’École de Paris.

Léonard Foujita, Au café, 1949
Léonard Foujita, Au café, 1949

Il a peint le Paris des Années folles

Avec des muses comme Kiki de Montparnasse ou Lucie Badoud (qu’il surnomme “Youki” pour sa peau blanche), Foujita immortalise des icônes du Paris des Années folles. Fréquentant assidument les cafés et les bals de Montparnasse, il devient ami avec les avant-gardes les plus célèbres, à l’instar de Pablo Picasso, du Douanier Rousseau, Fernand Léger ou Moïse Kisling. De son temps, l’artiste est connu comme le loup blanc, avec son style atypique caractérisé par une coupe au bol et de petites lunettes rondes.

Léonard Foujita, Nu couché à la toile de Jouy, 1922, Musée d'Art Moderne de Paris
Léonard Foujita, Nu couché à la toile de Jouy, 1922, Musée d’Art moderne de Paris

Il devient mystique à la fin de sa vie

Converti au catholicisme enune illumination mystique en visitant la basilique Saint-Rémi, à Reims, il prend le prénom baptismal de “Léonard” – en l’honneur du martyr japonais Léonard Kimura et de l’artiste italien Léonard de Vinci. Il achète alors une maison dans la vallée de Chevreuse pour mener à la fin de sa vie une retraite mystique et artistique avec sa femme. Avec son parrain avec René Lalou, il décide même de bâtir et décorer d’une fresque la chapelle Notre-Dame-de-la-Paix située à Reims, où il sera enterré en 1968.

Foujita, "Adoration, 1962-1963, musée d'Art moderne de la Ville de Paris / Roger-Viollet © Fondation Foujita / Adagp, Paris, 2018
Foujita, “Adoration, 1962-1963, musée d’Art moderne de la Ville de Paris / Roger-Viollet © Fondation Foujita / Adagp, Paris, 2018

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Image à la une : Léonard Foujita, Autoportrait, 1929