On connaît sa monumentale Fée Électricité, ainsi que ses nombreuses toiles célébrant Paris. En imposant son style singulier, Raoul Dufy a tantôt touché à la mode, à la céramique, à la peinture, à l’illustration et à la gravure.
Il se forme auprès des modernes
Raoul Dufy commence à suivre des cours du soir à l’École municipale des beaux-arts du Havre dès 1893, puis entre à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris en 1900. Élève de Léon Bonnat, il commence à peindre des paysages de Paris, du Havre ou de Fécamp. Influencé par les impressionnistes, qui travaillent sur le motif, il s’intéresse ensuite au fauvisme avec les tableaux de Matisse, puis aux études d’arbre de Cézanne, avant de s’essayer au cubisme de Georges Braque et Pablo Picasso.
Il devient créateur de tissus
Impressionné par les bois gravés par Dufy pour le Bestiaire d’Apollinaire, Paul Poiret l’encourage à concevoir de motifs pour les tissus de mode et de décoration à l’aide de tampons de bois gravés. Avec le couturier, l’artiste crée alors “La Petite Usine“, une entreprise de décoration et d’impression de tissus à échelle humaine. Au-delà de ses collaborations avec Poiret, il travaille aussi pour la maison de soieries lyonnaise Bianchini-Férier jusqu’en 1930.
Il crée près de 200 céramiques avec Artigas
Dès 1923, Raoul Dufy s’intéresse à la céramique en fréquentant l’artiste catalan Artigas, et collabore avec lui sur la majorité des deux cents pièces qu’il a créées. L’un des plus connus, le Vase aux baigneuses et aux cygnes, est visible au Musée d’Art moderne André-Malraux au Havre.
Il a un choc esthétique à Honfleur
En 1926, Raoul Dufy se promène sur le quai de Honfleur. Là , il aperçoit une petite fille en train de courir et l’observe dans son mouvement. Il comprend alors que l’esprit saisit la couleur avant le contour. Dès lors, il décide de dissocier les couleurs et le dessin, avec de larges taches colorées. Son style singulier est alors tout de suite identifiable.
Il réalise la fameuse Fée Électricité
Difficile d’évoquer Dufy sans parler de la Fée Électricité. Cette peinture réalisée pour le pavillon de l’Électricité lors de l’Exposition universelle de 1937 est alors la plus grande peinture existante au monde. Avec ses 1 000 par 6 000 cm, cette toile désormais exposée au musée d’Art moderne de la Ville de Paris a pour but de “mettre en valeur le rôle de l’électricité dans la vie nationale et dégager notamment le rôle social de premier plan joué par la lumière électrique” avec la célébration des grandes personnalités qui l’ont permis.
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Image à la une : Raoul Dufy, La Fée Électricité, 1937