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Quel peintre surréaliste a peint ce célèbre tableau de deux amants voilés ?

René Magritte, Les Amants, 1928
Par Paris ZigZag
Ceci n’est pas une pipe : tout le monde connaît ce tableau surréaliste qui questionne à bien des égards notre perception du réel. Né en Belgique, René Magritte a développé un style pictural singulier peuplé de symboles et de concepts philosophiques.

Il grandit dans la culture populaire

Fils d’un père tailleur et d’une mère modiste belges, René Magritte commence à prendre des cours de peinture dès l’âge de 12 ans, et découvre à la même époque la bande dessinée. Celui-ci dévore alors les albums de Zigomar, Buffalo Bill, les Pieds nickelés, et se prend de passion pour le personnage de Fantômas. Lors de l’exposition de Charleroi de 1911, il découvre également le cinéma à travers les affiches de films colorées, les publicités et la photographie.

Portrait de René Magritte devant sa toile "La Perspective amoureuse", le 18 octobre 1961
Portrait de René Magritte devant sa toile “La Perspective amoureuse”, le 18 octobre 1961

Il vit un drame familial

À l’âge de 14 ans, Magritte vit un épisode traumatique au sein de sa famille : sa mère dépressive se suicide par noyade dans la Sambre, en février 1912. Bien que le peintre ne cèdera pas à la psychanalyse comme le font d’autres compagnons – en particulier Salvador Dalí et André Breton – son oeuvre fera allusion à ce drame familial à de nombreuses reprises. Aux premières heures de sa carrière, celui-ci vit ainsi des rentes paternelles et devient affichiste.

René Magritte, La Décalcomanie, 1966
René Magritte, La Décalcomanie, 1966

Il rejoint le groupe surréaliste

Magritte est particulièrement influencé par le dadaïsme de Francis Picabia et la peinture métaphysique de Giorgio de Chirico. Alors qu’il évolue dans la publicité, l’artiste fait la rencontre du groupe surréaliste, notamment d’André Breton, Paul Eluard, Max Ernst et Salvador Dalí. Intéressé par les symboles et les mythes, celui-ci commence à inventer tout un lexique graphique, composé de mystérieux personnages à chapeau, nuages, colombes ou pommes.

René Magritte, Le Blanc-Seing, 1965
René Magritte, Le Blanc-Seing, 1965

Il est connu pour son jeu sur les images et les mots

De Magritte, la première toile qui vient en tête est sûrement La Trahison des images (1929). Représentant l’image d’une pipe, celle-ci est accompagnée d’une phrase mentionnant “Ceci n’est pas une pipe“. Inspiré par la philosophie plasticienne, ce décalage entre mots et images permet à l’artiste de questionner notre perception du réel. En effet, cette pipe peinte ne pourra jamais être une pipe que l’on fume : il ne faut donc pas confondre la copie (apparence) de l’Idée (vérité).

René Magritte, La Trahison des images, 1928-1929
René Magritte, La Trahison des images, 1928-1929

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Image à la une : René Magritte, Les Amants, 1928