Connu pour être un personnage excentrique, Salvador Dalà est l’un des représentants du surréalisme. Avec ses Montres molles et ses moustaches hirsutes, l’artiste a développé un univers fantasmagorique, nourri par ses peurs existentielles.
“Je naquis double”
Salvador Dalà est né le son enfance, l’artiste se sent être le double d’un autre, après la mort d’un premier enfant dans la famille. En effet, son grand frère, également nommé Salvador, disparait à l’âge de 2 ans, emporté par une gastro-entérite infectieuse. Les parents de l’artiste lui auraient alors dit qu’il en était la réincarnation : “Je naquis double. Mon frère, premier essai de moi-même, génie extrême et donc non viable, avait tout de même vécu sept ans avant que les circuits accélérés de son cerveau ne prennent feu”.
Il a co-écrit deux films
Après avoir été formé à la peinture impressionniste par un artiste local du nom Ramón Pichot, Dalà se forme à École des beaux-arts de Madrid, puis débarque à Paris en 1927, où il rencontre le groupe des surréalistes, ainsi que Gala, qui deviendra sa femme. En s’essayant au cinéma aux côtés de Luis Buñuel, avec qui il crée Un Chien andalou (1929) et L’Âge d’or (1930), l’artiste se forge peu à peu une identité en s’inspirant des mouvements d’avant-garde qui fleurissent dans la capitale française.
“Le surréalisme, c’est moi !”
Habitué à la provocation, Salvador Dalà aurait déclaré “Le surréalisme, c’est moi !”. Malgré des relations houleuses avec André Breton, l’artiste s’inscrit dans des recherches similaires autour du psychique, du fantasme et de l’irrationnel. Dans les années 1930, celui-ci invente d’ailleurs sa méthode “paranoïaque-critique“, une auto-analyse des images obsédantes qui lui viennent à l’esprit. Ces réflexions le mènent d’ailleurs à créer certaines de ses toiles les plus célèbres, comme La Persistance de la mémoire.
On lui doit les fameuses montres molles
Peint en 1931, La Persistance de la mémoire est souvent nommée “Les Montres molles“. En effet, cette toile présente un paysage de Portlligat dans lequel de grandes montres à gousset semblent devenir liquides. Cette image surréaliste incarne l’angoisse de la mort omniprésente dans l’oeuvre de DalÃ, obsédé par le passage du temps. Par la méthode paranoïaque-critique, celui-ci est parvenu à faire surgir ses peurs les plus profondes au grand jour de la conscience.
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Image à la une : Salvador Dalà en 1939