Ce café situé dans l’un des plus célèbres musées de Paris célèbre l’Art Nouveau et les classiques de la cuisine française !

Par Alexandre M

Monet, Cézanne, Degas, Manet, Renoir, Gauguin, Van Gogh ou Rodin… tels sont les grands noms qui attendent les curieux qui viennent au Musée d’Orsay. Véritable déclaration d’amour à l’impressionnisme et au mouvement post-impressionniste, le musée offre aux yeux des visiteurs de merveilleuses collections de peintures, mais aussi de sculptures, d’arts décoratifs et de photographies. De plus, difficile de ne pas tomber en admiration devant ce lieu, installé dans l’ancienne gare d’Orsay inaugurée pour l’Exposition universelle de 1900. Parmi les musées les plus emblématiques de la capitale, ce site exceptionnel, en plus d’accueillir des événements et expositions prestigieux tout au long de l’année, regorge de délicieuses surprises…

Un duo renommé du design à l’œuvre

Et après en avoir pris plein la vue, autant prolonger le plaisir en régalant cette fois notre ventre. Pour cela, rien de plus simple : il suffit… de rester au Musée d’Orsay. À la sortie de la Galerie Impressionniste se trouve en effet un lieu qui invite là aussi au voyage et à la contemplation : le Café Campana. Dessiné par les frères Campana, duo renommé dans le monde du design dont le procédé artistique tourne autour de la récupération, le Café Campana surprend d’entrée par son décor recouvert de panneaux méthacrylate aux reflets bleutés et ses murs de cuivre martelé. Moderne mais sans jamais faire offense au prestigieux passé des lieux. Rénovée dans l’esprit des détails Art Nouveau de l’ancienne Gare d’Orsay, construite pour l’Exposition Universelle de 1900, l’architecture intérieure du café mise tout sur la grande Horloge qui, tout en transparence, orne le mur extérieur et offre ainsi une vue remarquable sur la Rive droite de la Seine, du Louvre aux Tuileries. Inspirés d’Emile Gallé et de ses dessins d’animaux marins, les frères Campana ont ainsi offert à cet établissement, que les milliers de visiteurs qui viennent chaque jour au Musée d’Orsay ne peuvent que remarquer, une atmosphère “onirico-aquatique”. Pour ceux qui en doutent, il suffit de contempler cette profusion d’armatures métalliques orangées, de lustres dorés, de murs en métal et de chaises en forme de galets puis de fermer les yeux, en ayant presque la sensation que la brise maritime vient nous caresser le visage…

La mythique horloge du musée est évidemment bien en vue © Flickr

Cuisine estivale pour une ambiance bord de mer

Outre le fait de profiter d’un décor des plus envoûtants et reposer ses pieds après une longue déambulation parmi les chefs-d’œuvre du musée, on vient naturellement au Café Campana pour une pause gourmande. Conviviale et adaptée à toutes les heures, la carte de l’établissement propose une ambiance estivale avec des plats servis rapidement, faisant la part belle aux produits de saison. Un peu de verdure avec les grandes salades, que l’on préfère la Campana mêlant saumon fumé, œuf poché et artichauts ou l’indémodable Salade César, avant les senteurs propices aux vacances d’été, grâce aux plats mijotés tels que le bœuf à l’italienne ou les raviolis aux épinards. Enfin, qui dit été dit forcément desserts. Que l’on préfère la fraîcheur de l’omelette norvégienne ou la chaleur réconfortante de profiteroles et de leur sauce chocolat, il est impossible de faire la fine bouche. Pour rendre hommage au lieu, on peut se laisser tenter par les créations exclusives de l’établissement : le cheesecake L’Ours ou le bien nommé “L’horloge” qui fait danser les notes de vanille et de fruits rouges.

Une cuisine de saison qui nous fait voyager © Éléments_Groupe

Quand les musées parisiens jouent à fond la carte du régal

Si l’établissement a déjà plusieurs années de service derrière lui, il confirme en tout cas ce qui est bien plus qu’une tendance : celle de la pause gourmande lorsque l’on vient au musée. Bien plus qu’une simple pause snacking, ces établissements sont parfois de petits restaurants, avec une ambiance similaire à celle des brasseries traditionnelles. Avant sa fermeture de plusieurs mois, on peut par exemple se rendre au Centre Pompidou, direction le 6ème étage à la découverte du restaurant Georges. En plus d’une vue incomparable sur la cathédrale Notre-Dame de Paris, la tour Eiffel et la basilique du Sacré-Cœur, le lieu régale aussi bien par son architecture moderne, avec l’aluminium en vedette, que par sa cuisine du monde ou célébrant le terroir français. Musée et gastronomie toujours au musée du Quai Branly, où l’établissement Les Ombres, installé sur le toit-terrasse du musée des arts et civilisations d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques, offre là aussi une vue panoramique sur la capitale. Dans les assiettes, trois éléments-clé forment l’ADN du restaurant : la Méditerranée, berceau d’un formidable terroir, la modernité et la naturalité, symbolisée par des céréales, des légumes et poissons issus du commerce durable. Une association que l’on retrouve dans les différents plats de l’établissement, de la betterave fumée et sa sauce tartare végétale au veau fermier de Corrèze baigné d’un jus aux raisins muscats. Le musée le plus visité de France n’échappe bien entendu pas à ce concept : situé sous la prestigieuse pyramide de verre, le Bistrot Benoît propose des recettes typiques du savoir-faire à la française, mais contemporaines dans leur exécution. Cassolette d’escargots, pâté en croûte de volaille au thym, baba au rhum ou encore le petit pot de crème au chocolat, le tout accompagné d’une sélection de vins méticuleusement choisis, et l’on obtient là la recette parfaite pour une pause gourmande hors du temps. En parlant de dépaysement, on peut également opter pour le décor feutré et les boiseries dorées du Café Marly, en ayant la délicieuse impression d’un déjeuner dans l’ambiance d’une ancienne résidence royale. Institut du Monde Arabe, Musée Rodin, Musée Jacquemart-André… bon nombre d’établissements ont su combiner expérience culturelle et culinaire, avec l’assurance de régaler pleinement les visiteurs.