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Cet ancien village de pêcheurs réputé pour sa culture de la fraise a récemment reçu le label des Plus Beaux Villages de France !

Beaulieu-sur-Dordogne © Adobe Stock
Par Alexandre M

Qui succèdera à Esquelbecq, élu Plus Beau Village de France en 2023 ? C’est la question que beaucoup avaient en tête ces dernières semaines au moment de voter parmi les 14 communes candidates pour succéder au vainqueur nordiste de l’année dernière. Pour sa douzième édition, l’élection du Village préféré des Français à travers l’émission présentée par Stéphane Bern sera une fois de plus l’occasion de mettre en lumière des merveilles méconnues du vaste territoire français. Une mission que s’évertue également à appliquer le label “Plus Beaux Villages de France” depuis plus de 40 ans…

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L’histoire d’un seigneur tombé sous le charme de ce village

Aujourd’hui, ce sont plus de 170 villages qui peuvent jouir de ce prestigieux label. Riches de conséquences positives, notamment en ce qui concerne le tourisme, ce label récompense chaque année des lieux riches en histoire, en patrimoine et/ou en savoir-faire. Lieu stratégique depuis le Moyen-âge, lieu spirituel, témoin de l’épopée des gabares et parmi les récents détenteurs du label, Beaulieu-sur-Dordogne incarne sans difficulté la douceur de vivre en Vallée de la Dordogne. Au haut Moyen-âge, Beaulieu était un petit village de pêcheurs et d’éleveurs appelé Vellinus. Selon la légende, un seigneur de la famille de Turenne nommé Rodolphe chevauchait sur ses terres quand il s’arrêta dans ce petit village. Émerveillé par la beauté des lieux, il rebaptisa alors le village Bellus Locus, ce qui donne Beau Lieu. Il décida vers 856-858 d’y fonder une abbaye bénédictine afin d’attirer les pèlerins et de développer le territoire. La ville se développa alors autour de l’abbaye avec un rempart de forme circulaire percé de trois portes fortifiées.  Par la suite, l’histoire du village est faite de hauts et de bas : après avoir prospéré, Beaulieu subit de plein fouet les Guerres de Religion à l’approche du XVIe siècle. L’église abbatiale est pillée, transformée en temple protestant, endommagée… avant d’être reconstruite au XVIIe siècle tandis que le village prospère à nouveau.

L’abbatiale Saint-Pierre de Beaulieu-sur-Dordogne © Adobe Stock
L’abbatiale Saint-Pierre de Beaulieu-sur-Dordogne © Adobe Stock

Un patrimoine parfaitement conservé

Aujourd’hui encore, on vient donc à Beaulieu-sur-Dordogne pour son abbatiale Saint-Pierre remarquable, dont le portail, chef-d’œuvre de l’art roman représentant le retour du Christ à la fin des temps, peut se comparer à celui de Moissac.  Sauvée au début de la Révolution, alors que l’abbaye n’échappe pas à la démolition, cette église aux proportions majestueuses sera multiplement protégée au titre des monuments historiques aux XIXe et XXe siècles.Plus loin, sur les quais, la chapelle des Pénitents avec son magnifique clocher-mur, s’admire de près comme de loin, notamment au bord de l’eau lorsque l’édifice se reflète dans les eaux de la Dordogne. Enfin, de mai à octobre, l’une des expériences-phares est d’embarquer sur la gabare “Adèle et Clarisse”, pour écouter l’histoire des gabariers qui descendaient jusqu’à Libourne livrer leurs chargements de bois avant de remonter le sel et les denrées coloniales. Pour la petite histoire, cette gabare porte les prénoms des deux dernières passeuses qui, avec leur bac, permettaient aux habitants et visiteurs de passer d’une rive à l’autre jusqu’en 1970.

Une douceur de vivre jusque dans son assiette

Véritable incontournable de la Vallée de la Dordogne, Beaulieu est une formidable raison de s’extasier à chaque coin de rue. Passée l’Abbatiale Saint-Pierre, qui est par ailleurs la plus grande église du département, on peut par exemple continuer vers la rue Sainte-Catherine, et ses ruelles adjacentes, pour admirer des maisons d’origine médiévale avec leurs murs à pans de bois et colombages. Plus loin, la Maison Renaissance de Beaulieu sur 5 niveaux est un superbe hôtel particulier qui attire également les regards pour ses statues sculptées sur la façade.Cité médiévale riche en histoires, Beaulieu-sur-Dordogne jouit aussi d’un charmant surnom : “la riviera limousine”. La raison ? La douceur de son climat propice à la culture de la fraise. Il suffit de se tourner vers les chiffres pour constater qu’il s’agit d’une véritable institution. La région de Beaulieu produit 400 tonnes de fraises, soit près de 1 % de la production française. Elle alimente notamment la production de confitures d’un célèbre groupe, tandis qu’une fête de la fraise se tient le 2e dimanche de mai, à l’occasion de laquelle une tarte aux fraises de 8 mètres de diamètre et 900 kg de fraises est confectionnée. Une raison de plus d’attirer les gourmands, d’autant que la gastronomie est un sujet avec lequel on ne rigole pas en Dordogne. 

Une fête de la fraise qui donne chaque année l’eau à la bouche © Maryanick Gaultier
Une fête de la fraise qui donne chaque année l’eau à la bouche © Maryanick Gaultier

 

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Image à la une : Beaulieu-sur-Dordogne © Adobe Stock

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