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Cartouche, le chef de gang parisien

Cartouche dans sa prison avant son éxécution
Par Jérémy

Premier chef du crime organisé de l’histoire, Cartouche a autant suscité la crainte que l’admiration. Fort contestataire à une époque où le peuple était condamné au silence, son cas ne laissait personne indifférent.

Né à Paris, Louis Dominique Garthausen, était le plus grand chef du crime organisé parisien au XVIIIe siècle. Tout commence alors qu’il a une dizaine d’années. Le petit Cartouche fuit le domicile familial alors que son père souhaite le placer en maison de redressement pour vol. Recueilli par des tziganes, il apprend à commettre des petits larcins qui le rendent déjà célèbre dans ce milieu.

Portrait de Cartouche jeune
Par la suite, il effectue un court passage à l’armée en tant qu’enrôleur. C’est à ce moment qu’il recrute le noyau de sa désormais nouvelle cellule du crime. Cartouche y loue les avantages d’être un bandit plutôt qu’un soldat. De retour sur Paris, c’est une centaine de personnes qui travaillent pour son organisation. Le bandit est audacieux et n’hésite pas à cambrioler des hôtels particuliers ou à attaquer des diligences. Son plus grand coup reste, néanmoins, l’acquisition par un simple jeu de signatures d’un million trois cent mille livres d’actions. Cartouche devient riche. Provocateur, il défie régulièrement et ouvertement les autorités. Grâce à cela, il est adulé par une partie du peuple.

Au sommet de leur gloire les « Cartouchiens », comme ils étaient surnommés, sont près de 2000 hommes. Un véritable modèle d’organisation. Cette troupe agit à la manière d’une armée, disciplinée et hiérarchisée. Capturé après sa dénonciation par un fidèle ami, il réussit l’exploit de s’évader de la prison de Fort l’Evêque à mains nues. Sa cavale ne dure que quelques minutes. Un chien dont il croise le chemin se met à aboyer, ce qui donne l’alerte. Il est alors jugé et condamné à mort. Avant, il doit subir la torture de la “question extraordinaire” ou dite du “brodequin”. Cette technique d’interrogatoire consiste à broyer les jambes afin de faire parler l’accusé. Cependant, il ne dénonce aucun de ses hommes. Le jour de l’exécution, alors que ses camarades avaient promis de libérer, personne ne vient le secourir…

Cartouche-roue-éxécution-place-greve-Paris-ZigZag

Pris de fureur, il va dénoncer tous ses complices pendant plus de 18 heures d’interrogatoire. Malgré ses aveux, il sera exécuté place de Grève, roué vif. Il est placé sur une roue tournante et Charles Sanson fils, le bourreau, lui assène des coups de barre en fer, jusqu’à ce que mort s’en suive. Les suites de ses interrogatoires ont permis d’arrêter plus de 350 individus en lien avec cette organisation. Le plus grand « coup de filet » de l’histoire de la police. Avant de mourir sur la roue le 28 novembre 1721, il clamera: “Je suis un malheureux. Mon père et ma mère sont d’honnêtes gens”.

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