Eugène Galien-Laloue n’est pas le plus connu ni le plus réputé des peintres de la seconde moitié du XIXe siècle, et pourtant. Né au coeur de la capitale en 1854, ce peintre solitaire – qui ne s’est jamais revendiqué d’aucun courant – a fait de Paris son terrain de jeu favori, croquant sur le vif le quotidien des Parisiens et dévoilant comme aucun autre artiste le Paris de la Belle Époque puis le Paris de l’entre-deux-guerres.
Grâce à ses tableaux souvent peints à la gouache ou à l’aquarelle et regorgeants de petites touches de couleurs papillonnant les unes à côté des autres, Eugène Galien-Laloue nous dévoile un Paris d’antan tout en délicatesse et en tendresse. Au fil des oeuvres de cet artiste qui a oeuvré sous une bonne dizaine de pseudonymes (l’homme aimait la discrétion !), on découvre la capitale d’un nouvel oeil, à travers ses scènes de la vie quotidienne ou ses petits moments de rues.
Ces scènes urbaines sont souvent assez proches les unes des autres dans leur conception, mais les détails sur l’architecture parisienne sont saisissants et chaque tableau évolue habilement au fil des saisons, des heures de la journée, des quartiers et des années. Un délice à dévorer des yeux.
Eugène Galien-Laloue, le peintre qui a représenté Paris et ses habitants au tournant du XXe siècle
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