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Inaugurée en 1989, la Grande Arche de la Défense est un projet conçu par Johan Otto von Spreckelsen et Erik Reitzel sous la présidence de François Mitterrand.
L’axe historique de Paris
À l’origine, le projet de construire une arche provient de l’envie de mettre en valeur l’axe historique de Paris par une architecture monumentale. Les présidents de la République Georges Pompidou et Valéry Giscard d’Estaing soutiennent tour à tour ce projet, mais c’est finalement François Mitterrand qui le met en place sous le nom de “projet Tête Défense”.
Le , le ministre de l’Urbanisme et du Logement, Roger Quilliot, et le président de l’EPAD, Robert Lion, lancent un concours international d’architecture qui réunit 424 projets anonymes, dont quatre sont sélectionnés. C’est finalement celui de l’architecte danois Johan Otto von Spreckelsen qui est retenu.
Un projet dénaturé
Le chantier pour construire l’Arche est alors mis en route avec la collaboration de l’ingénieur-concepteur danois Erik Reitzel. Mais l’arrivée au pouvoir de Jacques Chirac va fortement le compromettre. En effet, en avril 1986, le nouveau gouvernement décide de ne finalement pas concevoir le Carrefour international de la communication qui était pourtant central dans le projet. Hors de lui, Johan Otto von Spreckelsen décide de démissionner, et meurt quelques mois plus tard. Les deux piliers sont alors construits en un an, et le monument est inauguré en juillet 1989.
Le choix d’une arche
Johan Otto von Spreckelsen et Erik Reitzel ont conçu cette Grande Arche comme une version plus contemporaine de l’Arc de triomphe de l’Étoile, qu’elle suit sur le même axe. Ce monument minimaliste prend alors une portée universelle et humaniste plutôt qu’une célébration des victoires militaires. L’architecte et l’ingénieur décident alors de lui donner la forme d’un cube de 112 mètres de long et de 110,9 mètres de haut.
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