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Cette affichiste est l'une des représentantes de l'Art nouveau emblématique de la Belle Époque

Jane Atché, Papier à cigarette JOB, 1896
Par Romane Fraysse

Elle est l’une des affichistes les plus importantes de la Belle Époque. Jane Atché, dont la carrière a été fulgurante, est aussi connue pour ses peintures, gravures et lithographies allant de l’Art nouveau au symbolisme.

De Jeanne à Jane

Née à Toulouse en 1872, Jeanne Atché part à Paris pour suivre des études d’art à l’Académie Julian, alors ouverte aux femmes. Elle y suit les cours d’artistes éminents, tels que Firmin Bouisset, Jean-Paul Laurens, Jean-Joseph Benjamin-Constant et Alfons Mucha, dont le style graphique l’influencera. C’est à ce moment que celle-ci décide d’angliciser son nom : elle devient alors Jane Atché. En 1896, elle se fait connaître à l’Exposition d’affiches artistiques françaises et étrangères de Reims : là, elle présente pour la première fois une affiche pour la marque de papier de cigarette Job, réalisée dans le style Art nouveau en vogue à la Belle Époque.

Jane Atché, Autoportrait au chapeau, 1909
Jane Atché, Autoportrait au chapeau, 1909

Une affichiste de la Belle Époque

Reconnue pour ses affiches, elle commence à travailler pour la réclame. Ses créations se retrouvent alors dans de nombreux secteurs : elle dessine les menus du vin Désiles ou du Café de Paris, illustre les contes et les nouvelles publiés dans la revue La Poupée modèle, orne des partitions pour Durand et Fils, et réalise des affiches publicitaires pour le chocolat Vincent ou les Cycles Peugeot. Elle est aussi connue pour avoir réalisé une série de 12 cartes postales sur le thème des jeux d’enfants, signées “Jal”.

Jane Atché, Papier à cigarette JOB, 1896
Jane Atché, Papier à cigarette JOB, 1896

Une artiste de l’Art nouveau

Devenue membre de la Société des artistes français, elle s’impose aussi comme une artiste à part entière, en exposant des gravures, des lithographies et des peintures dans les Salons, dont le salon de l’Union des femmes peintres et sculpteurs. Celle-ci réalise notamment de grands panneaux décoratifs, comme Le Gui et le Houx en 1898, ou encore La Femme aux pavots en 1899, présentés au Salon de 1903.

Jane Atché, Le Gui, 1988
Jane Atché, Le Gui, 1988

Vers le symbolisme

Au début des années 1900, Jane Atché se tourne vers le symbolisme. Ses sujets picturaux deviennent alors plus religieux, comme Stabat, Mater ou Fiat voluntas tua. Ce dernier est présenté en lithographie au Salon de 1902 et lui vaudra une Mention honorable. Elle réalise aussi plusieurs autoportraits, dont le pastel Autoportrait au chapeau de 1909, qui la représente en femme affirmée.

Jane Atché, Que notre volonté soit faite, 1899
Jane Atché, Que notre volonté soit faite, 1899

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Image à la une : Jane Atché, Papier à cigarette JOB, 1896