Sur l‘avenue du Maine, on trouve une plaque commémorative faisant référence à un accident de ballon dirigeable qui a eu lieu autrefois lors d’une représentation publique en 1902.
La conquête des airs
Le tournant du XXe siècle est marqué par la volonté de conquérir les airs : toutes sortes de machines volantes sont inventées et testées par des ingénieurs. Déjà , en 1783, les frères Joseph-Michel Montgolfier et Jacques-Étienne Montgolfier parviennent à s’envoler à bord d’un ballon à air chaud en plein cÅ“ur de Paris. Au siècle suivant, des ingénieurs comme les frères Anne-Jean Robert et Nicolas-Louis Robert, Henri Giffard ou Charles Renard prennent le relai en perfectionnant ces engins volants bientôt nommés “ballons dirigeables“.
L’invention de Severo
À Paris, un aéronaute brésilien du nom d’Augusto Severo a le projet de faire construire un nouveau ballon dirigeable baptisé PAX (“Paix”). Installé à Paris, celui-ci commande sa construction en 1901 et le fait construire dans un hangar du quartier de Vaugirard en moins de deux semaines. Celui-ci est alors composé d’un ballon d’hydrogène et d’hélices permettant de le diriger.
Severo avait pour projet de faire le tour de Paris avec le PAX afin d’en faire la démonstration. Si le PAX a besoin de quelques ajustements avant de prendre son envol, il est finalement terminé durant le printemps 1902. Sa construction aura coûté 150 000 francs au total. Il reste alors à attendre que les conditions météorologiques soient favorables pour permettre de commencer un vol au cours du mois de mai.
Un accident tragique
C’est finalement le lundi 12 mai 1902 que les conditions sont réunies pour permettre un envol au-dessus de Paris. Severo prépare alors son décollage avec les hélices de direction. Mais alors qu’il survole la ville, le ballon commence tout à coup à s’enflammer. L’engin tombe alors à plus de 400 mètres de hauteur et s’écrase violemment sur l’avenue du Maine. De cet accident, il reste aujourd’hui une plaque commémorative qui a été installée sur la façade de l’immeuble du numéro 79 de l’avenue, en 1913.
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Image à la une : Les restes du dirigeable PAX, sur l’avenue du Maine. Photo Jules Beau