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Comment torturait-on à Paris avant le XVIIIe siècle ?

Supplice de la cure par l'eau illustré sur une gravure

Les interrogatoires datant d’avant le XVIIIe siècle était souvent synonymes de torture dans la capitale. Les moyens de nous faire passer aux aveux étaient nombreux et tous plus cruels les uns que les autres… On vous les raconte.

L’estrapade

gravure du supplice de l'esplanade

C’était une méthode pour le moins expéditive ! Elle consistait à attacher le condamné les mains dans le dos afin qu’on le suspende du haut d’un échafaud en bois. On laissait alors le prisonnier chuter brusquement. Certains étaient même lestés de lourds poids aux pieds pour accentuer la dégringolade. Quand les cordes stoppaient la chute du malheureux, les épaules étaient alors disloquées. Forcément la douleur qui suivait le choc est très vive.

On effectuait ce supplice place de l’Estrapade. Les protestants ont particulièrement été victimes de cette méthode.

Le chevalet

Gravure du spplice du chevalet

On ne présente presque plus cet instrument de torture, autrement appelé l’écartement. Il était aussi utilisé comme moyen d’exécution (bien malgré lui parfois) et se révélait simplissime : une table composée de deux cylindres à chaque extrémité. On y reliait les membres par des cordes. On faisait alors tourner les cylindres le plus lentement possible, causant, au passage, d’atroces souffrances. Pour “pimenter” ce supplice, il pouvait arriver que la table soit couverte de lames afin de couper le dos du condamné.

Les brodequins

Gravue du supplice du brodequin

Utilisée en France jusqu’en 1780, cette torture avait pour but de soutirer des aveux. À tel point qu’elle était inscrite dans le système judiciaire du Moyen-Âge à l’Ancien Régime. L’accusé se retrouvait assis sur un fauteuil massif et deux solides planches de bois étaient attachées de part et d’autre de chaque jambe. On y enfonçait à coup de marteaux de gros coins pour resserrer les planches entre elles. Le nombre de coins variait selon la sentence. Quatre coins pour la « question ordinaire » et huit pour la « question extraordinaire ». Cette horrible torture avait pour conséquence de broyer les jambes, souvent jusqu’à l’éclatement des os.

Le Berceau de Judas

Gravue du supplice de la chaise de Judas

À l’image de Judas, cette chaise était faite pour les traîtres et était rès prisée sous l’Inquisition. L’accusé était placé nu sur un siège en forme de pyramide. Soulevé par des cordes, on faisait bien attention à ce que la victime reçoive la pointe de la chaise directement dans l’anus ou le vagin. Le bourreau avait le libre choix d’appuyer le condamné sur la chaise ou de le soulever par un treuil avant de le lâcher brusquement… Les accusés mouraient souvent empalés ou d’une hémorragie. Rien d’étonnant, vu les parties délicates qui étaient touchées…

Le séparateur (ou broyeur) de genoux

Broyeur-Genou-Torture-Paris-ZigZag

Tout est dans le titre. Le but était de briser les genoux du prisonnier afin qu’il passe aux confessions. Très fortement utilisées par l’Inquisition catholique, les deux planches en bois munies de piques aiguisés étaient resserrées à l’aide d’une vis au niveau du genou. Ce qui rendait, à coup sûr, le condamné handicapé à vie, si ce dernier survivait…

La poire d’angoisse

Poire d'angoisse instrument de Torture

Peut-être la moins glamour des inventions parisiennes. Créée au XVIe siècle par un voleur et un serrurier parisien, cette boule a longtemps été crainte.
Il s’agit d’une sorte de fleur métallique avec des pétales articulés par un système de vrille et de ressort. La fleur s’élargit et grossit à mesure qu’on y tourne une clé. Et pour éviter que les prisonniers s’en défassent, comme chaque serrure, chaque poire bénéficiait de sa propre clé. Selon l’endroit où l’on avait péché, la boule était enfoncée dans la bouche, le vagin ou l’anus.

La cure par l’eau

Supplice de la cure par l'eau illustré sur une gravure

Qui a dit que les Parisiens avaient la meilleure eau ? Au Moyen-Âge, ce n’était pas forcément le cas. Cette torture consistait à ligoter l’accusé et à l’installer sur une planche en bois. Dès lors, il y avait plusieurs variantes. L’une consistait à faire boire 6 à 12 litres d’eau au condamné. Les orifices ayant été bouchés au préalable, il arrivait souvent que l’estomac des victimes éclate. L’autre option était d’installer la personne les pieds plus haut que la tête. On lui couvrait alors le visage d’un tissu et on versait de l’eau sur sa tête. De quoi créer un sentiment d‘asphyxie immédiat.

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