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De Mouffetard à la Villette, 20 vidéos atypiques de l’INA sur les arrondissements

Connaissez-vous bien votre quartier ? Son territoire géographique, oui, ses monuments, oui, mais qu’en est-il de ses témoignages du passé, de ses anecdotes pittoresques ou même, quelques fois, de ses farces ? Pour les découvrir, rien de mieux que les vidéos de l’INA qui recèlent de nombreux fragments de ces histoires parisiennes ayant peuplé chaque arrondissement au XXe siècle.

Le Premier : Le Louvre vidé de ses œuvres

Sous la menace de l’Allemagne nazie, le Louvre a décidé de disperser ses 4000 œuvres d’art à l’abri de plusieurs monuments français. Ce n’est qu’en 1945, après six ans de fermeture, que le musée se rhabille enfin. Cette vidéo nous laisse ainsi apercevoir ses murs vides, sur lesquels sont notés les emplacements de chaque pièce, afin de les replacer au même endroit, comme si de rien n’était. Non sans humour, le journaliste reconnaît d’ailleurs que, dans cette collection, « personne n’a vieilli ! »

Vidéo à voir sur le site de l’INA

Le Deuxième : Sentier, le fief des Catherinettes

Connaissez-vous les Catherinettes ? Chaque 25 novembre, cette confrérie féminine célébrait la fête de sainte Catherine d’Alexandrie, patronne des jeunes filles. Il fallait avoir au moins 25 ans et être célibataire pour aller coiffer la statue de la sainte protectrice. Puisqu’elles devaient concevoir un chapeau, sainte Catherine est peu à peu adoptée par les femmes travaillant dans la mode. C’est dans le quartier Sentier qu’elles prennent l’habitude, dès les années 1920, de fleurir une statue de leur patronne située au coin de la rue de Cléry et de la rue Poissonnière.

Le Troisième : au Marais, on vit sans l’eau courante

En déambulant dans les rues délabrées du Marais, la journaliste explique que les trois quarts des maisons de ce quartier ont été construites avant 1875. Résultat : 10% des logements n’ont pas d’électricité, 30% n’ont pas l’eau courante et 74% n’ont pas de toilettes privées. Et nous sommes pourtant en 1962. Amusant quand on connaît l’actuelle popularité de ce quartier touristique ! Il faut en effet attendre plusieurs années pour que ces îlots insalubres soient entièrement détruits afin de construire de nouveaux logements.

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Le Quatrième : quand les voitures peuplaient Notre-Dame

Nous sommes en 1971, dans la douce époque où la ville se construisait au gré des besoins des automobilistes. La cathédrale Notre-Dame étant un haut lieu touristique de la capitale, le Préfet Diebolt prévoit donc de construire un parking souterrain pour plus de 300 voitures et autocars autour du monument. Celui-ci semble alors impatient de « régler le problème des fouilles » sur ce site historique et de sauver ses vestiges afin de mener à bien son chantier. Pour « faciliter la circulation », il va même jusqu’à proposer de déplacer le Pont au Double reliant la rive gauche à l’île-de-la-Cité. Un projet audacieux qui est bien heureusement resté sur les plans !

Le Cinquième : La querelle de la rue Mouffetard

Nous revoici dans d’autres projets visant les automobiles, et cette fois, il s’agit de la piétonisation de la rue Mouffetard qui provoque des réactions semblant aujourd’hui plus que disproportionnées… Cette vidéo illustre un vif débat entre commerçants, mais révèle aussi la division des classes sociales. On ne sait pas réellement s’il faut rire ou se désoler de certains discours des riverains, dont les plus aisés affirment ne pas vouloir « se mélanger avec cette faune hirsute du quartier Saint-Michel ».

Le Sixième : Une vache à Saint-Germain-des-Prés

Un dimanche matin, l’équipe de l’émission « Ouvrir les yeux » souhaite faire une farce aux riverains de Saint-Germain-des-Prés. Un camion conduit par des paysans normands s’immobile dans le quartier, après une crevaison. Là, ils installent alors leur vache Julienne dans un enclos, sous les yeux ébahis des Parisiens. Face aux Deux-Magots, les journalistes s’amusent ainsi à recueillir les témoignages des passants.

Le Septième : La tour Eiffel va être déplacée

En 1964, les journalistes de l’époque n’étaient visiblement pas en manque d’humour ! Pour le Poisson d’avril, ceux-ci font croire aux Parisiens que la tour Eiffel va être déplacée vers l’école Militaire pour faire un stade municipal. Ils expliquent ainsi que le monument sera tiré sur chariot avec des camions, ce qui ne ravit pas les riverains !

Le Huitième : Les vacances d’été aux Champs-Elysées

Puisque le gouvernement ne prendra pas de vacances à l’été 1977, Jacques Martin et Stéphane Collaro ironisent sur cet « acte héroïque » en proposant une « idée patriotique » : passer ses vacances sur les Champs-Elysées ! On les voit jouer au volet, tremper le pied dans le caniveau, bronzer sur les trottoirs… et même faire une sieste sur un transat parmi les voitures !

Le Neuvième : La martyr du passage Jouffroy

Le merveilleux passage Jouffroy, on le connaît pour ses boutiques de sucreries, de jouets anciens et de vêtements d’antan… Il rayonne aujourd’hui des devantures de son passé, dont certaines appartenaient, à en croire cette vidéo de 1973, à une curieuse peintre et mécène du nom de Huguette Spengler. Cette excentrique, qui se définit comme une « martyr authentique », aurait été « locataire de huit boutiques où pourtant elle n’a rien vendu »… Un personnage du quartier, à qui Philippe Valois a d’ailleurs consacré un film.

Le Dixième : Un drôle de tournage à la gare

En 1974, le film C’est pas parce qu’on a rien à dire qu’il faut fermer sa gueule est en train de se préparer à la gare de l’Est. Le journaliste rencontre alors Michel Serrault, Bernard Blier et Jean Lefebvre prêts à faire un cambriolage. L’extrait promet alors de drôles d’échanges entre le tournage de quelques scènes et les interviews des trois acteurs sur le parvis.

Le Onzième : Belleville, un village parisien

Au gré des témoignages de ses anciens riverains et commerçants, Belleville est parcouru comme un village ouvrier aux pavillons encore vétustes. On croisait des canards dans les jardins, des enfants assistant à des pièces de théâtre dans le parc, on partageait des apéritifs entre voisins, et quelques délinquants venaient semer la zizanie.

Le Douzième : Un crieur de nuit à Aligre

A deux pas de la gare de Lyon, ce reportage présente le quartier « attachant » d’Aligre, adopté par les Auvergnats et les Méridionaux. Autour de la place du marché, tout le monde se connaît, et c’est dans le bistrot de Pierrot que l’on se donne rendez-vous. Il devient même le « crieur » de nuit du coin, réveillant ses voisins qui doivent se lever tôt…

Le Treizième : Dans l’intimité d’une courette

C’est avec beaucoup de poésie que l’on découvre les histoires des habitants du 10 rue du Moulin de la Pointe, où un petit passage dévoile une cour pavée gardant plusieurs immeubles. Avec la narration de Michel Bouquet, on se familiarise les rituels du quartier.

Le Quatorzième : Une visite pas comme les autres

Une promenade avec Michel Audiard, cela promet bien des rires ! Entre la rue de la Gaîté et le lion de Denfert-Rochereau, le cinéaste natif du quartier ne manque pas de donner son avis sur les coins qu’il aime, et ceux qu’il trouve laids… avec une verve bien à lui !

Le Quinzième : Un tir à la carabine

Un drôle d’épisode s’est déroulé lors du tournage de Dobermann, réalisé dans la rue du Théâtre en 1996. Excédé par le bruit répété d’une explosion qui a lieu dans le film, un voisin a tout bonnement pris une carabine pour tirer sur l’équipe présente au Star Bar. On compte deux blessés légers, même si le patron avait tout de même reçu neuf plombs dans le dos…

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Le Seizième : Une étude ethnographique

Avec une ironie non dissimulée, le journaliste commente ce chic arrondissement comme un explorateur. Il décrit alors le style vestimentaire, le langage « articulé » et les manies quelque peu précieuses des autochtones, qui ne conçoivent pas vivre ailleurs que dans leur quartier.

Le Dix-Septième : La bande du square

On suit les péripéties d’une bande de « mauvais garçons » âgés de 12 à 14 ans, qui traîne indéfiniment jusqu’à la tombée de la nuit dans un square de l’arrondissement. Ceux que le voisinage considère comme des voyous y mènent alors la loi.

Le Dix-Huitième : La vie marginale des peintres

Montmartre, c’est la Butte artistique connue de tous. Un vrai fantasme pour les touristes, tout comme les Parisiens. Mais loin des cartes postales et des récits littéraires, c’est aussi le lieu des peintres de la place du Tertre, qui mènent une vie marginale et instable.

Le Dix-Neuvième : Renaud à la Villette

Nous sommes en 1984, année durant laquelle le parc de la Villette se construit. Il n’est alors qu’un immense chantier en construction : et c’est précisément là que Renaud choisit de présenter le clip de son morceau « Loulou », puisque le clip vidéo, comme le rappelle le journaliste, « c’est maintenant la mode ». L’occasion de découvrir une vue inédite de ce quartier innovant.

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Le Vingtième : Ménilmontant, une vie d’artisan

Ménilmontant, c’est le quartier des artistes et des artisans. On visite quelque fois leurs ateliers, on découvre leurs oeuvres dans les galeries… Et cela ne date pas d’hier ! A travers les témoignages de Maurice Chevalier ou Maurice Brunot, on découvre des personnalités et des créations nées dans ce quartier atypique.

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Romane Fraysse

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