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La petite histoire des blousons noirs, les bad boys de Paris

Armés de leurs vestes en cuir et de leurs jeans, les cheveux gominés, les blousons noirs ont semé la pagaille dans les rues de Paris et ailleurs pendant les années 50 et 60. Influencé par les codes américains, ce mouvement s’inspire du rock and roll et des icônes culturelles de l’époque, à l’image de James Dean, Elvis Presley ou encore Marlon Brando, notamment pour son personnage dans L’Équipée Sauvage. Retour sur cette subculture qui a animé l’Hexagone pendant des années.

Au fil des années 50, les bandes de jeunes aux codes bien distincts se multiplient dans les rues en même temps qu’une nouvelle forme de délinquance. Le terme de “blousons noirs” fait alors son apparition progressive dans la bouche des Français, jusqu’à être relayé pour la première fois dans la presse en 1959 dans un article de France-Soir à propos d’une rixe entre deux bandes ayant éclaté au square Saint-Lambert, dans le 15e arrondissement.

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Instagram @elcatrin3

Très vite, le terme de “blouson noir” est associé à la délinquance, ce dernier étant dépeint comme issu d’un milieu populaire, asocial et prêt à en découdre à tout moment à grand renfort de poing américain, de chaînes de vélos ou de batte de baseball. Tantôt à vélo, tantôt en cyclomoteur, les blousons noirs commettent de nombreux méfaits afin de défendre leur territoire et assurer leur autorité sur les autres bandes.

Au delà d’un style de vie, les blousons noirs représentent alors toute une culture. Une culture qui va d’ailleurs s’essouffler au cours des années 60. À partir de 1963, la réputation des rockers se ternit progressivement et les icônes américaines vues comme vieillissantes laissent place à une scène britannique débordante de créativité et aux yéyés. Très vite, les blousons noirs voient leur côte de popularité chuter. Désormais désignés comme “loubards” et méprisés en tant que tels, ils disparaissant au fur et à mesure.

Crédit photo à la une : Instagram @compadres2

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