Ernest Hemingway est un monument de la littérature américaine. Il est l’auteur de chefs d’œuvre devenus des classiques, comme Le Vieil Homme et la Mer qui lui vaudra le Prix Pulitzer et le Nobel de littérature, ou Paris est une fête, son récit autobiographique écrit au cours de ses huit années passées dans la capitale. Partons sur les traces de ce géant de la littérature à Paris !
La Génération Perdue se retrouve dans les bars de la rive gauche
Arrivé à Paris en décembre 1921, Ernest Hemingway s’installe à Paris, ville considérée comme un symbole de liberté et de modernité pour les Américains de l’époque, en tant que correspondant étranger. L’auteur y découvre de nouveaux écrivains, mais surtout de nouveaux amis et des personnalités influentes comme Ezra Pound, James Joyce et Gertrude Stein qui le prend sous son aile. Lui et ses amis de la Génération Perdue fréquenteront assidûment les quartiers de Montparnasse et de Saint-Germain-des-Prés. Ils se retrouveront régulièrement, pour refaire le monde des nuits durant, au Dôme, à la Closerie des Lilas, à la Coupole de Montparnasse, ainsi qu’aux Deux-Magots du côté de Saint-Germain.
Un match de boxe improvisé au Falstaff
C’est au Falstaff, un bar à bières très prisé de Montparnasse, qu’Ernest Hemingway prend sa plus grosse déculottée un soir de juillet 1929 ! En ce soir d’été, un match de boxe improvisé est organisé entre l’auteur américain et l’écrivain canadien Murray Callaghan. F. Scott Fitzgerald est désigné comme arbitre, mais le combat tourne rapidement à la boucherie : Fitzgerald, beaucoup trop ivre, oublie de sonner le signal de la fin du premier round. Résultat, au lieu d’1 minute comme le veut la règle, Hemingway subit les coups de Callaghan pendant 3 minutes 45 ! Reprenant ses esprits, il finit par hurler à l’arbitre d’un soir : « Si tu as envie de me voir dérouiller, dis-le carrément ! Et ne raconte pas que tu t’es trompé !”
La légende de la libération du Ritz
C’est une histoire connue de tous ceux qui apprécient cette figure majeure de la génération perdue : pendant la Seconde guerre mondiale, Ernest Hemingway, à la tête d’une troupe de militaires américains, aurait libéré le Ritz, devenu quartier général des Nazis. Mais est-ce bien ce qu’il s’est passé ? Pas si sûr… On vous raconte la vraie histoire dans cet article !
Le Harry’s Bar, berceau du Bloody Mary
Sur la rive droite, vous ne pourrez pas manquer le Harry’s Bar, centre de la nuit parisienne dans les années 1920 et lieu de création du fameux Bloody Mary. Les membres de la Génération Perdue aiment se retrouver dans le plus américain des bars parisiens. Il se murmure d’ailleurs que le Bloody Mary a été créé pour Hemingway après qu’il a demandé au barman un cocktail avec lequel il n’aurait pas une haleine d’alcool. En effet, à chaque fois qu’il rentrait chez lui, sa femme lui passait un savon s’il sentait l’alcool. Les légendes ne manquent pas autour du grand écrivain américain !
La librairie anglophone Shakespeare & Company
Comment parler d’Hemingway à Paris sans évoquer ce centre névralgique de la littérature anglophone de la capitale ? Fondée par Sylvia Beach au 8 rue Dupuytren en 1919 et installée au 12 rue de l’Odéon entre 1921 et 1941, cette librairie est fréquentée par tous les membres de la Génération Perdue, mais également par des auteurs francophones tels que Paul Valéry ou André Gide. Et pour cause, on peut y acheter ou, pour les moins bien lotis, emprunter la plupart des ouvrages anglophones interdits en Angleterre et aux États-Unis. On peut également s’installer là le temps de quelques heures pour lire… ou écrire !
La librairie Shakespeare & Company que l’on connait aujourd’hui est installée rue de la Bûcherie. Si elle n’a plus grand chose à voir avec celle des années d’avant-guerre, elle reste la plus grande ambassadrice de littérature anglophone à Paris.