On arpente aujourd’hui la petite rue Chanoinesse située sur la pointe de l’Île de la Cité. Longue de 190 mètres, elle relie la rue du Cloître de Notre-Dame à la rue d’Arcole. Elle tient son nom des chanoines, membres du clergé rattachés au service de la Cathédrale Notre-Dame. En plein cœur de la capitale, la voie en est l’une des plus anciennes et l’une des plus chargées d’histoire. Voici un tour d’horizon des petits trésors intemporels que la rue Chanoinesse a à proposer.
La cuisine traditionnelle dans un cadre historique
Au Bougnat, la fraîcheur et l’authenticité sont les maitres mots. La cuisine traditionnelle mais créative du chef saura satisfaire les exigences des gourmets. La carte évolue au fil des saisons selon les inspirations de ce dernier mais la fraîcheur des produits, elle, ne change pas. Côté ambiance, le Bougnat offre un cadre chaleureux et familial grâce notamment aux boiseries et aux banquettes réparties aux quatre coins de l’établissement. Un vrai bonheur en plein cœur historique de Paris.
Au Bougnat
26, rue Chanoinesse, Paris 4
Ouvert tous les jours, de 12h à 15h et de 18h30 à 22h en semaine, de 12h à 22h le week-end
Des pavés pour le moins… dérangeants
Derrière la porte du 26 de la rue se cache un détail plutôt insolite… En effet, en arpentant discrètement la cour privée de l’immeuble, on distingue des petites inscriptions en lettres gothiques gravées à même le sol sur les pavés. Un détail comme un autre à première vue mais il s’agit bien là de pierres tombales de moines provenant des anciens cimetières des édifices religieux du quartier. L’Île de la Cité a compté plus de 23 églises sur son sol au fil du temps, en voici certains des vestiges les plus macabres.
La façade la plus Instagrammable du centre parisien
En croisant la devanture du Vieux Paris d’Arcole, on se sent presque transportés dans la Provence française grâce à son charme bucolique. En effet, le côté “petite échoppe de village français” est accentué par les glycines longeant les murs verts pastel du restaurant. L’originalité ne s’arrête cependant pas à la façade, le Vieux Paris d’Arcole propose une décoration intérieure aux tons rougeoyants pour le moins inhabituels !
Au Vieux Paris d’Arcole
24, rue Chanoinesse, Paris 4
Ouvert tous les jours de 11h à 15h et de 18h à 23h en semaine, de 12h à 23h le week-end
La Chapelle Saint-Aignan
Jusqu’au XVIIIe siècle, de très nombreux édifices religieux aujourd’hui disparus ont peuplé l’Île de la Cité. On connaît très peu de choses de ces églises si ce n’est la simple preuve de leur existence. Actuellement, la Chapelle Saint-Aignan représente le seul vestige des 23 édifices et cette dernière est bien difficile d’accès ! Il faudra vous rendre entre la rue des Ursins et la rue Chanoinesse, au fond de la cour du 24 pour admirer ce qu’il reste du seul témoin de l’architecture romane.
L’édifice “fleuri” du numéro 8
La façade du 8 rue Chanoinesse apparait comme le petit intrus coloré de la rue. Ses briques rouges au style romantique sont accompagnées de petits décors polychromes aux allures de petites fleurs, rendant la bâtisse plus que charmante. Construit en 1853, le bâtiment a d’abord accueilli l’état-major des pompiers et ce jusqu’en 1868. Aujourd’hui, ce sont les locaux de l’Ecole nationale de la magistrature qui ont investi les lieux.
8, rue Chanoinesse, Paris 4
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