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C’est LE grand projet urbain de la métropole parisienne, et le plus grand d’Europe : le Grand Paris Express s’apprête à relier les principaux lieux de vie et d’activité en banlieue sans passer par Paris. Un projet titanesque, prévu pour (commencer à) voir le jour fin 2025. Et parmi les neuf gares emblématiques qui sortiront de terre, l’une d’elles, avec ses neuf niveaux et son architecture spectaculaire sera l’une des plus profondes de toutes !
Un projet d’une ampleur exceptionnelle
Mené par la Société du Grand Paris, le Grand Paris Express s’apprête à révolutionner la vie des quelques 2 millions de voyageurs quotidiens attendus sur son réseau ! Ce projet titanesque devrait offrir une dynamique toute nouvelle à l’île de France puisque ce ne seront pas moins de 68 gares et 3 aéroports (Roissy-Charles-de-Gaulle, Orly, le Bourget) qui seront desservis par 4 nouvelles lignes (15, 16, 17, 18) et 2 lignes prolongées (11, 14) sur un total de 200 kilomètres de lignes de métro automatique !
Pour ce résultat final, en termes de transport et d’aménagement puisque 180 projets urbains accompagnent ce vaste chantier, il faudra tout de même faire preuve d’encore un peu de patience. Car si l’ouverture du prolongement de la ligne 14 (et son retour à un fonctionnement normal tant attendu !) est prévu pour cet été, la mise en service des lignes 16, 17 et 18 est quant à elle prévue pour s’échelonner de fin 2025 à fin 2030.
L’une des gares les plus profondes du Grand Paris Express
Au cœur de ce projet, l’une des neufs gares emblématiques qui verront le jour se distingue par ses dimensions incroyables et son architecture unique. Avec son étonnante forme cylindrique, c’est presque une œuvre d’art qui apparaîtra dans cette commune du Val-de-Marne, aux portes du premier centre de lutte contre le cancer en Europe, et s’enfoncera sous terre sur 9 niveaux, avec un puits impressionnant de 49 mètres de profondeur et 66 mètres de diamètre !
Conçue par Dominique Perrault, à qui l’on doit également La Poste du Louvre ou encore l’Hippodrome Paris Longchamp, cette gare connectera deux des lignes du futur réseau : le prolongement sud de la ligne 14 (à 36,7 mètres de profondeur, au niveau -7), qui permettra par exemple de relier l’aéroport d’Orly en 10 minutes, et la ligne 15 Sud (à 48,8 mètres de profondeur, au niveau -9) qui traversera 22 communes et permettra de relier Noisy – Champs (Seine-Saint-Denis) à Pont de Sèvres (Hauts-de-Seine) en 37 minutes contre plus d’une heure actuellement.
Le chantier, dont les travaux de creusement ont démarré en juillet 2018 après plusieurs mois consacrés à la construction des murs souterrains, a connu son étape la plus spectaculaire en décembre 2019 et janvier 2020 avec la traversée du puits, à 15 mètres de profondeur, par un tunnelier de 1400 tonnes chargé de réaliser la section de prolongement de la ligne 14 ! Quelques mois plus tard, à une quinzaine de mètres en-dessous, un autre tunnelier baptisé Amandine traversa à son tour la station pour la réalisation de la ligne 15 Sud.
La gare Villejuif Institut Gustave Roussy, une expérience artistique
Si la mise en service de ligne 14 Sud est prévue pour d’ici quelques mois, la ligne 15 Sud devrait quant à elle être mise en service aux environs de fin 2025, tandis qu’en 2030 les lignes 15 Ouest et 15 Est devraient finir de créer cette immense rocade de 75 kilomètres qui fera le tour de la capitale. La gare Villejuif Institut Gustave Roussy occupera, en surface, 7 500 m2 d’espace urbain, au centre d’un large parvis piéton bordant le parc départemental des Hautes-Bruyères, à Villejuif. Cette nouvelle gare desservira notamment le premier centre de lutte contre le cancer en Europe, l’Institut Gustave Roussy, ainsi que la ZAC Campus Grand Parc, un campus urbain de recherche et d’innovation dédié à la cancérologie et à la santé à vocation internationale.
Avec ses 6 accès, ses 16 ascenseurs et ses 32 escaliers mécaniques (dont les premiers ont été installés en mai 2022), elle devrait voir se croiser jusqu’à 100 000 voyageurs chaque jour qui ne manqueront pas d’être ébahis par la magie du lieu. À commencer par la couverture transparente de cet immense puits permettant d’attirer la lumière naturelle jusqu’aux quais, mais aussi les habillages intérieurs de la gare en inox, ou encore l’étonnant cadran solaire imaginé sur le plafond circulaire du niveau -9 par l’artiste chilien Iván Navarro, connu pour ses œuvres ludiques utilisant la lumière comme matériau de base. Une expérience poétique et visuelle reprenant l’idée d’une “connexion entre le monde du dessus et le monde du dessous” pour reprendre les mots de l’architecte Dominique Perraule. Une gare qui n’a donc sans doute pas fini de faire parler d’elle !
Pour suivre l’avancée des travaux du Grand Paris Express, c’est par ici !
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Image en Une : Projet extérieur de la Gare Villejuif Institut Gustave Roussy – Grand Paris Express ©Société des grands projets 2024
Mélina Hoffmann
