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Les ruines pas si sages du Parc de Bercy

Mais d’où proviennent les fameuses ruines du parc de Bercy ? Contrairement à ce que l’on pourrait croire au vue de l’histoire du lieu, il ne s’agit pas d’entrepôts ! Il reste aujourd’hui deux murs encore debout, mais le tracé des autres bâtisses est encore bien visible. Petit tour d’horizon des ruines encore présentes dans ce parc.

Il est important de rappeler que Bercy a été le plus grand marché aux vins et spiritueux au XIXe siècle. Les arbres centenaires et les ruines sont les derniers témoins de cette époque florissante. Les 14 hectares qui composent ce parc reposent sur les anciennes délimitations du site marchand originel. Il reste d’ailleurs toujours les tronçons des rails utilisés par les wagons-citernes pour transporter le vin de la Seine aux entrepôts.

La première bâtisse date du XVIIIe siècle. Il ne reste que deux pans de mur, mais on peut y découvrir les tracés d’une chambre. Au cours du XVIIIe, les “folias” (feuilles en latin) sont des résidences de plaisance, autrement dit des petites maisons luxueuses. Les hommes fortunés y reçoivent leurs maîtresses et leurs courtisanes. C’est donc, entre autres, à Bercy que ces maisons de rendez-vous s’implantent, mais il en existe aussi à Passy, Auteuil ou encore Bagatelle.

Entrepôt de Bercy en 1908

À la fin du XVIIème siècle, Charles-Henri de Malon, petit-neveu de Colbert et seigneur de Bercy, fait construire un château avec des jardins et terrasses dessinés par le célèbre Le Nôtre, et qui descendent jusqu’à la Seine. Détruits en 1861, les vestiges de ce château sont encore visible à Charenton-le-Pont. Le parc de Bercy s’est installé à l’endroit même des anciennes dépendances appartenant au domaine du château.

Au XIXème siècle, Bercy devient à la fois la plaque tournante du commerce et un lieu de fête et de divertissement. L’affranchissement du droit de grève de Bercy par Louis XIV n’y est pas pour rien… Le Paris populaire et le Paris bourgeois viennent tous se divertir dans les guinguettes et restaurants qui s’implantent dans ce grand marché. Nous nous trouvons, donc, devant des vestiges témoin d’amour et de soirées arrosées où parfois l’on s’acoquinait entre classes. Des faits rares pour l’époque et que l’on a la chance de pouvoir encore imaginer aujourd’hui.

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