Tirée tout droit d’un film Disney qui a mal tourné ; mieux – d’un film de Tim Burton ou d’un épisode d’American Horror Story, cette maison abandonnée est une Å“uvre architecturale à elle seule. Bien que son accès soit interdit, il arrive que quelques personnes s’y aventurent pour un retour dans le passé qui donne la chair de poule…
En extérieur, une allure de maison hantéeÂ
Dans sa carcasse finalisée au début des années 1910, ce manoir se dresse fièrement au milieu des champs. De l’extérieur, l’édifice fait rêver : d’un mélange des styles Art Nouveau et Victorien, c’est par ses briques, parfois beiges parfois rouges, mais surtout par sa tour principale qu’on le discerne le mieux. Des balcons à petites colonnes l’entourent, et sa toiture en pente accueille quelques oiseaux du coin – surtout des corbeaux qui croassent. Sa multitude de fenêtres, comme cent yeux vous observant mais dont la plupart sont cassées, serait peut-être le point d’orgue qui vous dirait de ne pas vous y aventurer davantage. Ou peut-être sont-ce les brebis du champ voisin, bêlant à chaque intrus qui croise leur chemin…
Cependant, si vous vous rapprochez de ces fenêtres (ne le faites pas, c’est illégal !), vous verrez les nombreux détails qui décorent cette demeure fantastique. Des mosaïques florales aux teintes vertes, bleues, et or encadrent ces morceaux de verre. Une œuvre d’art laissée à l’abandon et où la nature reprend ses droits.
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À l’intérieur, une maison de maître abandonnéeÂ
D’un architecte de renom dont quelques œuvres ornent certains bâtiments de la capitale, ce manoir sublime recèle encore quelques surprises. Après y avoir pénétré (pas nous, pas vous non plus… hein), on remarque en premier lieu son état très dégradé. Mais seulement, en ouvrant mieux les yeux malgré la poussière alentour, on découvre un véritable chef-d’œuvre.
Mosaïques, ornements, tapisseries, vitraux – le tout se reflétant dans l’immense miroir du salon principal, bien cassé en somme. Dans cette maison de plus de 30 pièces, c’est un bon dans le temps qui nous transporte. Entre des anciens journaux abandonnés et des pièces de mobilier d’époque, on n’y voit qu’une seule chose : que le temps laisse des traces. Quelques tags – plus récents que le reste – décorent l’ensemble, dont l’un semble donner un surnom à cet édifice : le Manoir Joachim Kroll (ne cherchez pas sur Internet cet individu…). On préfère tout de même son autre nom, le Manoir Colimaçon, provenant de cet immense escalier en spirale de carrelage blanc desservant chaque étage. De quoi avoir le tournis.
Entre les mains d’un homme iranien vivant aux États-Unis, cette demeure reste une propriété privée et est donc interdite d’accès. Mais star d’exploration urbaine (urbex) oblige, nous nous sommes sentis obligés de vous faire une présentation des lieux. L’adresse ? Impossible de vous la transmettre, même s’il est finalement assez facile de la trouver…
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Photo en Une : Le Manoir Colimaçon © urbexouest_ / Instagram