
Contrairement à Manhattan et son plan hippodamien réglé comme du papier à musique, Paris n’est pas découpée de manière régulière et linéaire. En effet, ce que l’on appelle la servitude d’alignement, l’obligation pour chaque nouvelle construction de respecter l’alignement propre à sa rue, ne date que du Premier Empire et d’une loi promulguée en 1807.
Une solution ingénieuse pour ne pas perdre de la place !
L’objectif de cette loi est d’harmoniser le plan urbain qui, au fil des siècles et de l’évolution des mentalités, a transformé les rues de la capitale en véritable dédale. Seulement, Paris possède encore à l’époque un fort tissu urbain médiéval, caractérisé par une croissance anarchique des rues et des bâtiments. Un élément que les législateurs n’avaient que peu pris en compte… Rapidement, certains immeubles se sont ainsi retrouvés non-alignés par rapport aux autres édifices de leur rue, plus récents.
Les architectes et urbanistes ont pourtant trouvé une solution pour ne pas perdre de place, dans une ville où le moindre mètre carré compte : les ajouts triangulaires, de petites constructions, plus ou moins larges, installées dans les recoins laissés vacants entre deux immeubles non-alignés. Il en existe encore quelques uns aujourd’hui. On vous les montre et on vous dit où les trouver !








Et le meilleur pour la fin : un ajout triangulaire qui a complètement perdu son utilité !

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