Avec son 1,80 mètre de largeur, la rue du Chat-qui-pêche est considérée comme la plus étroite de Paris et quotidiennement prise en photo par les nombreux touristes qui visitent le Quartier Latin… Mais en réalité c’est une autre voie, nichée dans le 12e arrondissement, qui détient le record avec ses 87 cm de large par endroits !
Un nom mystérieux
Sentier des Merisiers. C’est le nom de ce tout petit sentier, ouvert en 1857 sur la commune de Saint-Mandé et qui sera intégré à Paris quelques années plus tard. Sur les plans de l’époque on voit qu’il se situait à l’emplacement d’un lieu-dit nommé “Mézières”. Peut-être est-ce l’origine de son nom ? À moins que cela ne soit en souvenir des merisiers – de jolis cerisiers sauvages – qui aurait pu border le chemin ? Un mystère non résolu, qui participe au charme de cette ruelle pittoresque.
Et la lumière fut
Si pittoresque soit-il aujourd’hui, le Sentier des Merisiers n’a pas toujours été apprécié des promeneurs… Pendant longtemps, il était très mal éclairé et du fait de son étroitesse qui ne dépasse pas le mètre, il avait un aspect plutôt terrifiant ! Les habitants du quartier le voyaient comme un coupe-gorge et préféraient ne pas l’emprunter, surtout la nuit. Il fallut attendre les années 1980 pour qu’un éclairage plus performant soit installé et qu’on ose enfin s’y balader sans crainte.
Aujourd’hui, ce charmant sentier est visité pour son calme, son charme, et les beaux immeubles qui le longent. On y voit surtout une jolie maison à colombages, rare dans le paysage parisien et inattendue ici dans le quartier du Bel-Air, entre la rue du Niger et le boulevard Soult ! Les amateurs de littérature retrouveront aussi le Sentier des Merisiers dans le roman Dora Bruder de Patrick Modiano et dans le livre Boulevards des Maréchaux de Denis Tillinac.
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