Alors que les chiffres de la délinquance sont historiquement bas depuis la mise en place des mesures de confinement de façon générale, le sentiment d’insécurité, dans quelques quartiers et arrondissements de Paris, est a contrario en train de croître.
En mars, la délinquance sur la voie publique (vols, dégradations, etc…) a reculé de 41% à Paris et ce pourcentage grimpe jusqu’à 60% dans certains arrondissements, selon les chiffres du Ministère de l’Intérieur. Pour autant, la sensation d’insécurité s’est accrue de façon disparate dans certains quartiers, notamment au nord-est parisien, comme on l’apprend par une lettre d’Anne Hidalgo adressée à Christophe Castaner, recueillie par la rédaction du Monde.
Selon ses dires, certains lieux très identifiés comme la Goutte d’Or, Barbès ou Stalingrad sont encore très touchés par le deal et la toxicomanie et les rues désertées en raison du confinement sont devenues le théâtre de nombreux attroupements. Autre fait marquant, les cambriolages et vols par effraction semblent également repartir.
Dans sa lettre, la maire socialiste appelle notamment le ministère à ne pas faire peser de façon trop importante le contrôle du confinement des forces de l’ordre par rapport aux autres missions “habituelles” et à renforcer la présence policière dans les zones ciblées. Affaire à suivre.
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