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À Paris, près d'1 appartement sur 5 est laissé vacant, un chiffre inquiétant qui ne cesse d'augmenter...

Un immeuble parisien - © Alexander Demyanenko / Adobe Stock
Par Romane Fraysse

Cela fait plusieurs décennies que Paris connaît une vague de départs, avec des logements vacants qui ne cessent d’augmenter. Une absurdité lorsque l’on sait que le nombre de sans-abris est lui aussi en hausse.

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Un chiffre qui augmente à Paris

Depuis la seconde moitié du XXe siècle, les logements parisiens se vident, malgré la construction de nouveaux bâtiments. En effet, selon une étude publiée par l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur) en décembre 2023, 262 000 habitations auraient été inoccupées en 2020 à Paris, soit près d’un logement sur cinq (19 %). Il s’agit la plupart du temps d’appartements de taille modeste (studio ou T2), qui restent partiellement vacants, en étant des résidences secondaires, ou des locations touristiques via des plateformes comme Airbnb. D’autres restent quant à eux inhabités sur de longues durées (deux ans ou plus).

Façade d'un immeuble haussmannien © Just Another Photographer / Shutterstock
Façade d’un immeuble haussmannien © Just Another Photographer / Shutterstock

Une tendance propre aux quartiers aisés

On constate sur la carte ci-dessous que les logements vacants sont particulièrement diffus au sein de la capitale. Toutefois, les quartiers centraux, qui sont les plus aisés, sont aussi les principaux concernés par les logements vides. En pourcentage, cela représenterait 28 % d’appartements inoccupés dans l’hypercentre parisien, ou bien 30 % dans le 6e arrondissement. Comme le relève l’Apur, cette tendance est majoritairement visible dans les quartiers qui accueillent le moins de logements sociaux de la capitale. Et cette situation ne devrait pas s’arranger avec les locations de courtes durées durant les Jeux Olympiques de 2024, ainsi que le développement du télétravail dans les entreprises.

Logements vacants depuis plus de deux ans. Source : LOVAC, DHUP 2020 - © APUR
Logements vacants depuis plus de deux ans. Source : LOVAC, DHUP 2020 – © APUR

Une situation absurde

Si les appartements ne sont pas durablement occupés par des locataires, ils ne sont pas pour autant mis sur le marché, renforçant l’actuelle crise du logement. En effet, le nombre de logements disponibles restant bas, les prix de l’immobilier font toujours face à une forte demande et ne s’adaptent pas au pouvoir d’achat des ménages. Cette situation paraît d’autant plus absurde lorsque l’on sait que le nombre de sans-abris continue, lui aussi, d’augmenter au sein de la capitale.

Romane Fraysse

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Image à la une : Un immeuble parisien – © Alexander Demyanenko / Adobe Stock

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